Les faibles contrôles des autorités camerounaises facilitent le trafic de diamants de de guerre de la RCA. C’est ce que révèle le rapport de Partenariat Afrique Canada.
Le laxisme du Cameroun est pointé du doigt par un rapport de Partenariat Afrique Canada. Cette organisation affirme que des diamants de conflit de la RCA pénètrent les marchés internationaux via le Cameroun. Les frontières poreuses permettent de pénétrer la chaîne d’approvisionnement légale en raison de ses faibles contrôles, de la contrebande et de la corruption fait savoir l’Ong. « Bien que le tollé international soulevé par le financement de la guerre au moyen des « diamants du sang » en République centrafricaine ait entraîné l’adoption de mesures pour arrêter le commerce, on n’a pas porté la même attention aux voisins de la RCA. Notre examen montre la réalité sur le terrain et la façon dont les diamants de conflit provenant de la RCA ont conservé des points d’entrée sur les marchés internationaux par l’entremise du Cameroun », a dit Joanne Lebert, directrice générale de Partenariat Afrique Canada.
Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, on peut lire sur le rapport, intitulé Du conflit à l’illégalité : Cartographier le commerce des diamants de la République centrafricaine au Cameroun, examine l’incapacité du Cameroun à mettre en œuvre le Processus de Kimberley — le système international de certification des diamants destiné à mettre un frein au commerce des diamants de conflit.
Des négociants camerounais achètent des diamants de l’autre côté de la rivière – en République centrafricaine – pour les apporter ensuite aux bureaux d’achat de la région orientale du Cameroun. Les diamants sont « auto-déclarés » comme provenant du Cameroun, et des certificats du Processus de Kimberley sont émis, attestant leur statut de diamants libres de conflit, ce qui permet leur exportation vers les marchés internationaux raconte le rapport de Partenariat Afrique Canada distribué par APO.
Partenariat Afrique Canada appelle le Processus de Kimberley à imposer des mesures spéciales au Cameroun, exigeant un resserrement des contrôles internes dans un délai de trois mois, période durant laquelle aucun diamant ne quitterait le Cameroun sans une surveillance par des experts externes.
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