Edoh Kossi AMENOUNVE est doublement heureux de célébrer les Journées de la Bourse à Dakar tout en annonçant que l’institution qu’il dirige vient d’intégrer le prestigieux indice international « MSCI Frontier Markets index ».
Les efforts des dirigeants de la BRVM depuis 20 ans commencent à porter leurs fruits sur le plan international. En effet, l’institution vient d’annoncer, en marge de la célébration des Journées de la Bourse du Sénégal, qu’elle venait d’intégrer le prestigieux indice international « MSCI Frontier Markets index » suite à ses belles performances. Une double satisfaction pour le Directeur Général de la BRVM et du DC/BR Edoh Kossi Amenounve qui ne cesse de prêcher en faveur du développement de la culture boursière dans notre communauté. « Cette performance a été rendue possible, notamment, par le passage de la cotation fixe à la cotation continue. Pari gagnant, puisque la BRVM est passé de 193 milliards de francs CFA en valeurs de transactions, en 2013, à 344 milliards de francs CFA, en 2016. Mais il ne faut pas se reposer sur nos lauriers. C’est un travail de longue haleine et continue qui doit nous mener à obtenir une bourse émergentes, à l’instar de l’Afrique du Sud et de l’Egypte. On veut que la BRVM devienne ce qu’on appelle un « emerging market » qui fournit plus de 25% des besoins financements des économies de notre Union », a-t-il déclaré. Avant de poursuivre en indiquant que « cela passera par le concours des 24 Sociétés de gestion et d’intermédiation existantes et le soutien des Etats de la zone UEMOA. »
Bilan plus que satisfaisant
Après vingt ans d’existence, quarante et une sociétés sont cotées à la BRVM, pour une capitalisation de près de 7 500 milliards de francs CFA, soit 14,42 % du PIB de l’UEMOA, au 31 décembre 2015. Ce qui la classe à la tête des bourses africaines, avec une performance de 17,77 % de son indice composite, et parmi l’une des meilleures performances mondiales devant les bourses de Frankfort, Shanghai ou en encore Paris
Un tableau de bord assez performant pour l’ensemble des acteurs de la bourse dans la zone UEMOA mais qui ne doit pas occulter les nombreux efforts à déployer pour arriver à être le levier de développement des économies concernées a souligné Kadi Diatou Fadiga Coulibaly. La Présidente de l’Association des Professionnels des Sociétés de Gestion et d’Intermédiation (APSIG) a invité les Etats à faciliter la tâche des intervenants boursiers par des réformes concertées incluant les 24 SGI des 8 pays de l’Union. « L’association professionnelle des sociétés de gestion et d’intermédiation (APSGI) est prête à poursuivre son accompagnement aux institutions publiques et privées présentes sur le marché financier de la zone Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest à cet effet », a-t-elle indiqué. Tout en rappelant les impacts positifs de la Bourse sur la demande d’investissement des particuliers « Les avoirs-titre des personnes physiques résidents en zone UEMOA ont été multipliés par trois (3) depuis 2010. Dans l’ensemble tous types d’investisseurs confondus les avoirs-titres ont augmentés de 2,5% dans la zone. La hausse rapide de 131% de la capitalisation boursière doit être comparée à la hausse de 21% du PIB des économies de nos Etats. La capitalisation boursière rapportée au PIB de la zone est passée de 13 % en 2010 à 17% 2015. Malgré ses résultats très positifs il faut redoubler nos efforts car le marché à du chemin à faire pour devenir une véritable plateforme de financement de nos économies», a-t-elle rappelé.
Représenté par Cheikh Tidiane Diop, Secrétaire général du ministère sénégalais de l’économie des finances et du Plan, l’Etat du Sénégal a réitéré son engagement à soutenir le développement de la BRVM comme en témoignent les grandes réformes adoptées par son Conseil des Ministres au cours des cinq dernières années, sous l’égide du Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers.
« MSCI Frontier Markets index » un objectif pas une consécration !
Concernant l’intégration de la BRVM à l’indice « MSCI Frontier Markets index », c’est une fierté légitime pour la place boursière de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), deux ans après la création de l’indice «Standalone» MSCI SELECT WAEMU COUNTRIES IMI dédié à son marché financier. La BRVM confirme ainsi sa bonne tenue et ses gains impressionnants. La capitalisation est passée de 4031 milliards de FCFA au 31 décembre 2012 à 7500 milliards de FCFA au 31 décembre 2015, soit une hausse de 86%), les volumes échangés sont passés de 41 millions de titres échangés en 2012 à 114 millions de titres échangés en 2015, soit une hausse de 178%) et la valeur annuelle des transactions est passée de 146 milliards de FCFA en 2012 à 336 milliards de FCFA en 2015, soit une hausse de 130%. « La BRVM se réjouit de son entrée dans le club select des six (6) Bourses africaines qui sont visibles sur les radars des investisseurs qui cherchent à placer leurs ressources dans des marchés à forte rentabilité et à fort potentiel de croissance et dont certaines valeurs cotées offrent une liquidité suffisante pour les attirer », s’est réjoui Edoh Kossi Amenounve.
La BRVM vient d’atteindre ainsi l’un des objectifs majeurs de son plan de développement. Sept (7) sociétés cotées à la BRVM sont concernées : il s’agit d’une (1) société pour le Sénégal à savoir SONATEL SN ; de quatre (4) sociétés pour la Côte d’Ivoire : SGBCI, BOLLORE AFRICA LOGISTICS CI, TOTAL CI et BOA CI; et de deux (2) sociétés du Burkina Faso : ONATEL BF et BOA BF.
EMERGING MARKETS INDEX comporte quant à lui deux pays africains, à savoir l’Afrique du Sud et l’Egypte. Au niveau des marchés frontières, l’indice principal MSCI FRONTIER MARKETS INDEX qui comportait jusqu’à ce jour cinq pays africains (Nigeria, Maroc, Tunisie, Kenya, Ile Maurice) vient d’accueillir la zone UEMOA comme sixième juridiction africaine au sein des Marchés Frontières dans le monde.
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