l’Afrique subsaharienne se transforme à grande vitesse et dans ce processus, une nouvelle génération d’entrepreneurs souvent à la tête de startups dynamiques jouent un rôle de choix. C’est ce que pensent Jean-Michel Severino et Jérémy Hajdenberg qui sont les co-auteurs de « Entreprenante Afrique », essai paru chez Odile Jacob.
Jean-Michel Severino et Jérémy Hajdenberg, respectivement Président et Directeur Général Adjoint d’Investisseurs & Partenaires (I&P),un groupe de fonds d’impact investissement destiné aux PME africaines, sont formels: « La révolution entrepreneuriale sur le continent constitue le principal moteur des économies africaines » et au cœur de cette expansion en marche, selon les auteurs, une nouvelle génération d’entrepreneurs ; souvent jeunes, la plupart du temps très bien formés et fréquemment issus de la diaspora.
« Ils sont créatifs et inventifs, proposent des biens et des services adaptés à la demande intérieure et se positionnent sur des parts de marchés à fort potentiel laissées par les groupes internationaux », résume Jean-Michel Severino.
Pour les deux essayistes, si l’Afrique atteint des taux de croissance économique supérieurs à 5 % par an depuis le début des années 2000, elle le doit en partie à un secteur privé innovant et surtout à une classe moyenne émergente capable de consommer comme l’explique l’éditeur dans un communiqué.
« De l’agro-alimentaire à la téléphonie, du bâtiment à la santé en passant par le tourisme et l’énergie, les deux auteurs décryptent une microéconomie africaine, inclusive, créatrice d’emplois, distributrice de richesses et tirée par l’émergence d’une nouvelle classe moyenne estimée à plus de 370 Millions de personnes actuellement et 582 Millions en 2030, selon la Banque Africaine de Développement (BAD) ».
Severino et Hajdenberg croient beaucoup aux PME, qu’ils voient comme le creuset actuel de la croissance africaine.
« Les entreprises employant moins de 250 personnes représentent environ 20% des emplois en Afrique du Sud, au Burundi et au Cameroun ; entre 30% et 40% en Côte d’Ivoire, au Kenya, au Malawi et en Tanzanie. Elles sont donc en quelque sorte le creuset actuel et potentiel de la croissance économique du continent », écrivent-ils.
En tout cas l’optimisme dont font montre Jean-Michel Severino et Jérémy Hajdenberg dans leur ouvrage avec notamment des parcours héroïques de patrons africains et de formidables réussites, comme celles d’Aliko Dangote ou de Mo Ibrahim, contraste avec la dernière étude Africa’s Pulse de la Banque Mondiale parue jeudi qui parle d’une situation extrêmement contrastée, des disparités entre pays et surtout d’un effondrement de la croissance dans plusieurs régions du continent.
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