La visite de 48 heures que le Premier Ministre français Manuel Valls est entrain d’effectuer à Dakar avant de poursuivre son périple dans d’autres capitales africaines, renseigne à souhait sur la volonté de la France de défendre ses intérêts en Afrique, dans un contexte où elle voit, ce continent qu’elle a tant dominé s’ouvrir à d’autres partenaires.
La Chine, le Japon, l’Inde les géants asiatiques, et les grands groupes internationaux s’intéressent de plus en plus à ce marché africain où émerge une véritable classe moyenne et où presque tout est à faire et à construire.
Devant cette concurrence nouvelle, la France, à défaut de ne pas pouvoir s’imposer, veut participer au partage du gâteau africain. En quoi faisant ? La trouvaille est de faire de l’Hexagone un Hub pour les multinationales asiatiques, américaines et du Moyen –Orient.
Son positionnement idéal, au carrefour entre l’Europe et l’Afrique, et sur ses relations privilégiées avec un grand nombre de pays africains, la France cherche à s’imposer comme une plateforme vers ce continent auprès des grandes entreprises étrangères.
Interrogé par l’AFP, Alain Bentéjac, président du Comité national des conseillers du Commerce Extérieur de la France (CNCCEF) ne dit pas le contraire.
« Pour beaucoup de grands groupes internationaux, ça a du sens d’avoir la France et la région parisienne comme +hub+ pour leurs activités africaines » a-t-il souligné.
Non seulement cette stratégie est une vraie tendance, mais à en croire l’agence de presse, la liste des grandes entreprises étrangères qui choisissent de piloter depuis l’Hexagone leurs activités en Afrique ne cesse de s’allonger. Fedex, Toyota, Rio Tinto pour ne citer que celles là.
Paris figure comme le principal hub aérien vers le continent, avec des vols directs vers 30 Etats africains, les entreprises françaises ont des infrastructures dans plusieurs ports du continent. La France est le premier exportateur du monde occidental vers l’Afrique. Tous ces atouts font qu’elle a une connaissance aigue du marché africain. De plus, la France étant aussi la première destination des étudiants africains, forment des techniciens, des ingénieurs, des gestionnaires capables de travailler dans un contexte franco-africain.
Ce qu’on peut dire, est que la France est en perpétuelle réorganisation de sa stratégie en Afrique. Elle a l’Afrique et ne la quittera pas. Le continent est vital pour elle. Il reste aux africains de penser à leur avenir et enfin à leurs intérêts.
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