Les drones, véhicules aériens sans pilote ou UAV, ont commencé à transformer divers secteurs, notamment celui de l’agriculture. Pour la FAO, inscrit dans sa stratégie « faim zéro », ces robots volants vont appuyer et améliorer la production alimentaire.
L’autosuffisance alimentaire est le grand défi de la FAO. L’organisation onusienne mène des politiques afin de non seulement réduire la faim dans le monde mais de l’éradiquer complètement. Parmi les solutions préconisées: l’utilisation des drones dans les activités agricoles. Ils vont aider les gouvernements et les agriculteurs, ils vont contribuer à la préparation face aux catastrophes naturelles, et vont enfin contribuer à prévenir et contrôler les infestations de ravageurs.
Pour les Etats, l’utilisation de drones grâce à un appareil qui recueille des photos aériennes haute résolution, peut aider à collecter des données qui vont faciliter la tâche des décideurs.
« Les drones vont permettre de contrôler l’état des zones cultivées, côtières et forestières et de planifier des interventions et des projets d’infrastructure qui profitent aux agriculteurs locaux. Ils peuvent également être utiles pour la surveillance des incendies de forêt, des invasions des récoltes et des terres, et contribuent ainsi à une meilleure gestion des ressources naturelles » explique la FAO sur son site officiel.
Quant à la préparation face aux catastrophes naturelles, l’organisation des Nations-Unies en charge de l’agriculture, donne l’exemple des Philippines frappés par le Typhon Haiyan en 2013.
» En vue d’anticiper les effets négatifs des changements climatiques, des inondations et des typhons sur la sécurité alimentaire, le Gouvernement des Philippines et la FAO ont lancé un projet pilote dans le cadre duquel des drones sont utilisés pour localiser les systèmes agricoles particulièrement exposés aux risques de catastrophes naturelles et pour identifier les différentes manières de lutter contre ces risques. Les drones peuvent considérablement accélérer les processus d’analyse des risques, qui requièrent généralement plusieurs jours, voire plusieurs semaines, du fait qu’ils peuvent couvrir jusqu’à 200 hectares en 30 minutes de vol » souligne la FAO.
Enfin, les drones aident à prévenir et contrôler les infestations de ravageurs. Selon la FAO, des États-Unis à l’Australie, des drones surveillent actuellement les plantes pour lutter contre les ravageurs, les maladies et les stress, liés notamment à un manque d’eau ou un manque d’engrais.
« Les drones sont en mesure de détecter si l’activité photosynthétique des plantes décroît, ce que l’œil humain n’est pas en mesure de déceler. Détecter à l’avance une infestation de ravageurs permet d’éviter des pertes importantes de récoltes. Une seule culture infestée peut non seulement contaminer toute l’exploitation, mais également s’étendre aux exploitations voisines » renseigne l’organisation spécialisée dans le domaine agricole.
Devant tous ces avantages, la FAO souligne le prix encore élevé des drones : 80.000 Dollars US. Cependant, en raison de la forte augmentation de la demande et des progrès technologiques des drones, leur coût devrait diminuer dans les années à venir.
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