Comme l’a rappelé, fort opportunément, Mme Niang Yaye Sabel Ngom, CEO du Cabinet NYS & Associates, «le PSE, c’est déjà aujourd’hui. En 2035, le PSE aura été…». Juste pour dire l’actualité de la problématique sur «la place et le rôle du Secteur privé national et panafricain dans le financement et la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent», le seul référentiel économique du pays.
C’était dans le cadre de la célébration des 10 ans de REUSSIR. En tant que «magazine du business», nous avons voulu apporter notre modeste contribution dans le débat citoyen pour une meilleure appropriation du PSE par les acteurs du business, producteurs de richesses et d’emplois, aussi vecteurs par excellence de la croissance et de l’émergence.
Banquiers, assureurs, financiers, capital-investisseurs, entrepreneurs, experts, consultants, universitaires, architectes, constructeurs, présidents d’organisations patronales et professionnelles…Autant dire presque tout l’écosystème du milieu des affaires. Ils ont tous répondu à l’invitation de REUSSIR afin de partager et d’échanger sur leurs préoccupations, attentes et interpellations à l’Etat quant à leur implication réelle dans le PSE. Ainsi, les dirigeants étatiques en charge de ces questions (BOS/PSE, DGPPE, BMN, FONSIS) ont tenté de les calmer et de les rassurer. Pour leur dire, avec force et conviction, que «le PSE ne peut pas se faire le Secteur privé national». Ils nous ont informés que les nationaux sont les principaux investisseurs à Diamniadio. Pour eux, il existe 1 500 milliards FCFA d’opportunités d’affaires dans la Loi de Finances 2016 ; voire 8 000 milliards, sur 10 ans, attendus du Privé pour le financement des 27 projets-phares du PSE.
A la fin des débats, les ministres Amadou Ba (MEFP) et Abdoul Aziz Tall (Suivi PSE) sont venus confirmer les positions de l’Etat qui entend renforcer les parts du Secteur privé national dans le PSE.
Autant dire que la balle est dans le camp du Secteur privé qui doit s’organiser davantage pour être plus fort, aller vers des joint-ventures avec les entreprises étrangères pour une appropriation de leurs savoir-faire afin de les internaliser dans les futurs projets à venir. Aussi, au lieu de la simple sous-traitance, l’Etat devrait plutôt favoriser des groupements d’entreprises et des Partenariats Public/ Privé dans ce sens. Et dans ce cas, accorder un quota aux TPE et PME…
D’autre part, les acteurs du Marché financier régional et les groupes bancaires panafricains affirment être en mesure de satisfaire les besoins de l’Etat pour le financement de ses grands projets. D’où la question de savoir pourquoi ne leur accorde-t-on pas la chance de prouver leur pleine capacité de mobilisation des fonds ?
Enfin, il faudrait encore et toujours plus de concertations entre l’Etat et son Secteur privé national pour lever, à jamais, ce malentendu qui a été le prétexte de cet événementiel.
Pour ce faire, REUSSIR a sorti le grand jeu. Un débat de très haut niveau, des panélistes et contributeurs de talent, une organisation remarquable au Novotel. Il fallait le faire et REUSSIR l’a réussi… Juste pour montrer qu’après 10 ans de leadership sur le segment de la presse économique, c’est le moment de monter en gamme. Continuer dans la sous-région (Cahier UEMOA), voire même dans la zone CEMAC, renforcer davantage l’offre digitale, aller vers des partenariats novateurs, porteurs de progrès et de développement. In fine, REUSSIR doit… REUSSIR. InchAllah !
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