Le Forum sur l’emploi, la formation et l’inclusion des jeunes en Afrique sub-saharienne qui s’est tenu lundi et mardi à la Place du Souvenir à Dakar a donné l’occasion à Louise Cord Directrice des Opérations de la Banque Mondiale de lancer un véritable plaidoyer en faveur de l’améliorer la qualité de l’éducation traditionnelle.
300 mille jeunes entrent sur le marché du travail chaque année, les 15-24 ans représentent près de 20% de la population et les 0-14 ans ,44% de la population sénégalaise un chiffre qui va atteindre un demi-million en 2030 et 700 mille en 2050. C’est avec ces chiffres que Louise Cord a attiré l’attention des participants au Forum sur l’emploi, la formation et l’inclusion des jeunes en Afrique sub-saharienne.
« Pour que les 300 mille jeunes qui entrent sur le marché du travail chaque année puissent avoir les compétences dont a besoin le marché, il faut améliorer la qualité de l’éducation traditionnelle, en mettant plus d’accent sur les domaines exigés par le marché comme les sciences et les mathématiques » a dit la responsable de la Banque Mondiale.
En Afrique subsaharienne, plus de 50 % de la population a moins de 25 ans. Au cours de la prochaine décennie, 11 millions de jeunes vont entrer sur le marché du travail chaque année.Il y’a de quoi s’alarmer en effet avec de tels chiffres. Surtout quand le rapport de la Banque Mondiale intitulé Les Jeunes en décrochage scolaire en Afrique subsaharienne, revèle que 88 Millions de jeunes sont en décrochage scolaire dans cette région, soit un jeune sur deux. Et qu’environ 80 % des jeunes en Afrique sont en situation d’emploi précaire ( un taux plus élevé dans les zones rurales où il dépasse 98 %).
« Pour les jeunes qui sont sortis de l’école de façon précoce donc sans achever un cycle de formation, il faut par les académies de sports, la musique, et les arts, développer les écoles de deuxième chance qui leur donnent des compétences de bases aussi bien que des qualifications qu’ils pourraient exploiter dans le marché du travail » a soutenu Louise Cord.
Véritablement, la question de l’emploi des jeunes interpelle les décideurs publics comme privé qui semblent coincés et sans solution. Le Forum initié par la Banque Mondiale est à inscrire dans cette volonté de résoudre l’épineuse équation.
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