« Nouveaux horizons dans la finance africaine : réduire le risque et mobiliser les financements à une échelle nouvelle » est le nom donné au rapport de la Société Financière Internationale ( SFI Banque Mondiale)présenté pour la première fois mardi 21 mars à l’occasion de la quatrième édition du Africa CEO Forum qui se tient à Abidjan.
La SFI plaide dans son rapport pour un recours plus fréquents à des mécanismes de financement novateurs. Pour la structure de la Banque Mondiale dédiée au secteur privé, il est essentiel de mobiliser l’investissement à partir de ces sources très diverses et prometteuses pour les années à venir. Ces sources sont selon le rapport les partenariats publics-privés, le cofinancement, le financement mixte, le recours aux marchés financiers ainsi que le capital-investissement. Tous ces outils restent des mécanismes insuffisamment exploités sur le continent déplore la SFI.
Par ailleurs, pour mieux mettre en évidence la réalité qu’il décrit, le document cite au passage quelques bels exemples de réussite en matière de financement alternatifs.
« C’est le le cas de Bridge International Academies au Kenya. Cette école s’est associée à des banques de développement et de nouveaux investisseurs pour développer son réseau d’écoles privées à bas coût dans trois autres pays, pour un montant de 60 Millions de dollars. Ce partenariat lui a permis d’accéder à une assistance juridique et à un investissement de démarrage », explique le rapport.
Un autre exemple de réussite cité par l’institution financière est Azalaï Hôtel du Malien Mossadeck Bally. Ce dernier présent dans la salle a salué d’ailleurs l’aide reçue de la filiale du groupe de la Banque Mondiale.
«La SFI m’a mis les pieds à l’étrier. J’ai utilisé leurs lignes de financement pour obtenir un premier prêt d’un million d’euros qui a été à l’origine du développement de notre groupe», explique le PDG dont la chaîne compte désormais neuf établissements.
Selon le rapport toujours, l’Afrique pourrait absorber annuellement plus de 90 Milliards de dollars d’investissements dans les infrastructures mais elle n’en reçoit que la moitié à l’heure actuelle. Ce qui fait dire à Jingdong Hua, vice-président de la SFI qu’il convient de « renforcer » les approches de financement ayant fait la preuve de leur efficacité de manière à « réduire » le risque, à « mobiliser » des fonds et à bâtir des marchés financiers afin de saisir les « grandes opportunités » qu’offrent la transition en cours en Afrique
Discussion à ce sujet post