Les participants au Next Einstein Forum (NEF) ont assisté en grand nombre au panel intitulé « STIM et développement, défies et opportunités » au cours duquel Naledi M. Pandor Ministre sud-africaine des Sciences a invité les autorités publiques du continent à institutionnaliser les projets et programmes d’un secteur pas soutenu à la dimension des annonces et des promesses .
« Nous devons saisir les opportunités qu’offrent les actions annoncées par les autorités en investissant massivement dans la recherche et l’innovation Si les gouvernants continuent de donner seulement 0,6% de leur Produit intérieur brut, le prochain Einstein ne viendra pas d’Afrique » a plaidé la Ministre.
Un appel sur lequel est revenu la plupart des panélistes, notamment Mareme Jamme Chef d’entreprise d’origine sénégalaise basée à Londres qui a déploré le fait que les choses avançaient très lentement dans le continent en ce qui concerne l’accès aux sciences pour les populations en général.
« Pour le moment nous ne faisons rien. Il est urgent d’investir dans la petite enfance, dans le préscolaire, afin que les enfants se familiarisent davantage à la science et les mathématiques. Construire l’avenir commence dés le bas- âge » a dit Mareme Jamme.
En cette journée du 08 mars naturellement la place des femmes dans les sciences s’est invitée dans le débat comme lors du panel présidentiel d’ailleurs pendant lequel, le Président Sénégalais a lancé sur un ton taquin une phrase qui est restée : « Il faut dire la vérité , les femmes sont plus intelligentes que nous » C’est dit…
En tout cas, Naledi Pandor qui a participé au panel « STIM et développement, défis et opportunités » et au panel sur « la place des femmes dans les sciences » a soutenu avec force qu’un gros travail reste à faire pour que la femme soit davantage visible.
« On pose souvent la question à savoir : où sont les femmes ? mais je réponds qu’elles sont là. Dans tous les domaines d’activités, elles ont les compétences. Elles sont juste marginalisées et discriminées en terme de responsabilité et de revenus » a-t-elle indiqué tout en donnant quelques chiffres sur la situation de ses soeurs dans la recherche.
« une étude menée récemment auprès de 68 académies a montré que les femmes n’y représentent que 12% des chercheurs en moyenne et le pays où elles sont le plus représentées est Cuba, où elles représentent 26% des chercheurs » a t-elle révélé.
Tout au long de la journée, différents plaidoyers en faveur de l’autonomisation des femmes dans les sciences ont été servis par les conférenciers. Celui de Olu Oni lauréate du NEF et chercheuse en Médecine & Politique de Santé Publique, a particulièrement attiré l’attention. Tout en militant pour que justice soit faite en donnant aux femmes toutes leur place, la jeune nigerianne appelle à la prudence pour ne pas déséquilibrer également leur rôle social.
« Il est important de faire référence à la culture, en voulant redonner aux femmes la place qui leur revient et qu’elles méritent. Il s’agit de prendre en compte l’environnement dans lequel elles évoluent pour ne pas perturber leur déséquilibre » a prévenu la présidente de l’académie des jeunes de son pays.
Crédit photo: timeslive.co.za
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