L’atelier de lancement du projet d’appui du plan régional de lutte et de contrôle des mouches des fruits en Afrique de l’Ouest s’est tenue la semaine dernière à Dakar.
Cofinancée par l’Agence Française de Développement (AFD), la CEDEAO et l’Union Européenne (UE), la lutte contre la mouche des fruits, déclenchée par l’organisation panafricaine en 2008, est une menace réelle à la production agricole et horticole de la sous-région comme l’a rappelé Docteur Modou Mboup représentant du Ministre de l’agriculture à la cérémonie d’ouverture.
« La mouche des fruits menace la production agricole et menace l’emploi et la vie sociale de millions d’africains. En effet, au-delà des consommateurs, les femmes qui font la cueillette voient leur revenus menacés » a alerté Dr Mboup.
Si la fameuse mouche a été découverte en 2003, c’est en 2005 que la CEDEAO a commencé à réfléchir à un plan global qui réunirait l’ensemble des pays d’Afrique de l’Ouest. Enfin en 2008, le plan régional fut lancé.
A titre d’exemple, la mouche des fruits fait perdre à la région un tiers de sa production de mangue. D’où l’importance selon Laurence Hart de l’AFD d’une lutte au niveau régional pour venir à bout du fléau.
« La mouche des fruits qui plombent les sources de devise de la sous région et qui tue l’emploi est à la base de pertes économiques importantes. C’est pourquoi il est important d’appuyer la CEDEAO dans sa lutte car, l’horticulture est facteur d’équilibre, contribue à la sécurité alimentaire et a un fort potentiel d’exportation » a plaidé madame Hart dont l’organisation est la première contributrice à la politique agricole de le CEDAO avec 60 Millions d’Euros.
Pour Ousseynou salifou de la CEDEAO, en mutualisant les efforts de lutte au niveau régional, le combat peut-être gagné très rapidement.
« Il nous faut uniformiser la lutte à un niveau régional, la porter à la connaissance du public. L’inaction d’un seul pays peut anéantir les efforts de toute une région » a soutenu le responsable.
La lutte mobilise 15,8 Milliards FCFA dont 17 Millions d’Euros de l’UE, 1,5 Million d’Euros de l’AFD, 5 Millions d’Euros de la CEDEAO et des pays bénéficiaires (Benin, Gambie, Mali,Sénégal, Cote d’Ivoire, Ghana, Guinée, Burkina-Faso).
Crédit photo:africanouvelles.com
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