L’intégration économique dans l’espace UEMOA était au-devant de la scène cette semaine avec la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union…à côté de l’éternel débat sur le taux de croissance du Sénégal.
Selon l’APS, le Président de la Côte d’Ivoire Alassane Dramane Ouattara est le nouveau président de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA). Et à peine installé, il a donné le tempo. «Une seule ambition m’habite en ce moment. C’est accélérer notre marche résolue vers l’intégration de nos économies et de nos peuples. Grâce à la volonté politique que nous affichons et aux efforts conjugués de chacun de nous, nous sommes parvenus à forger une zone dont nous pouvons très honnêtement être fiers. La plupart des Etats membres devraient enregistrer une croissance économique avec un taux annoncé de plus de 6% en 2016 pour l’UEMOA. J’invite les chefs d’Etat membres de l’UEMOA à approfondir leur réflexion sur les questions relatives au développement du marché des capitaux dans l’espace communautaire », a-t-il déclaré dans des propos repris par Jeune Afrique.com.
Toujours dans cette conférence, les Etats membres se sont engagés sur un certain nombre de points. Selon Dakaractu qui reprend le communiqué final, la conférence a exhorté les Etats membres qui n’ont pas encore transposé dans leur ordre juridique interne, la loi portant réglementation des Bureaux d’information sur le crédit à le faire avec diligence. «Cela permettra le démarrage des activités de ces structures dans l’ensemble de l’espace communautaire. Présent à la conférence, le Président de la République du Sénégal est revenu sur le choix du président de la commission de l’UEMOA qui a été très agité. «Il y a eu un peu de tension sur ce sujet. Mais, la Conférence après un échange approfondi des chefs d’Etat a décidé pour éviter tout risque de blocage et de paralysie de prolonger pour 6 mois, le mandat de la commission. Nous avons décidé de donner 6 mois à la commission et de renouveler le mandat pour appliquer cette règle de rotation à la tête de la commission», a déclaré M. Sall repris par l’APS et Pressafrik.
L’actualité c’est aussi la coopération entre le Sénégal et le Mali. Selon des informations relayées par Sudonline, sur les cinq dernières années le principal client du Sénégal reste le Mali. «Le Mali reçoit en moyenne 43,5% des exportations vers les pays de la CEDEAO. En 2014, les exportations ont été orientées en majeure partie vers le Mali (36,5%), la Côte d’Ivoire (12,2%), la République de ’Guinée (11,8%), la Gambie (9,1%), le Burkina Faso (7,8%) et la Guinée Bissau (6,4%)’’, précise-t-elle en citant l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) », détaille l’APS.
L’éternelle question sur le taux de croissance est revenue avec insistance cette semaine. Alors que le Sénégal tablait sur un taux de croissance de 6,4%, le FMI repris par l’essentiel de la presse sénégalaise table sur 5,9 % pour le Sénégal en 2016. D’où la sortie de M. Pierre Ndiaye, Directeur de la Planification des politiques économiques. «La croissance du PIB de 6,4% pour l’année 2015, annoncée par le Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan résulte de la mise à jour des données de l’agriculture et de la prise en compte des indicateurs conjoncturels à fin novembre 2015.
Après la publication des indicateurs conjoncturels de décembre 2015, les premières estimations complètes de la croissance de 2015 seront annoncées à la fin du mois de février ou au début du mois de mars 2016. Mais ce qui reste constant et encourageant à ce stade, c’est que la croissance du PIB sera certainement au-dessus de 6,4% en 2015.
Je voudrais préciser que ni le FMI, ni la Banque mondiale ou tout autre partenaire technique et financier ne produit des données concernant le cadre macroéconomique du Sénégal (croissance, inflation, balance des paiements ou situation monétaire). Toutes les données publiées par ces institutions proviennent du Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan ou de la BCEAO. Les rares fois où il y a une différence en prévision, les écarts sont bien analysés et maîtrisés », a-t-il confié à Leral.net.
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