Akinwumi Adesina Président de la BAD a plaidé samedi à Accra pour un développement de l’agriculture pour freiner l’exode rurale car selon lui les jeunes ruraux ne vont pas en ville pour la modernité de l’endroit, mais seulement pour les perspectives.
Donner aux ruraux des perspectives dans leurs terroirs , c’est la conviction du patron de la BAD qui s’exprimait lors d’un panel de discussion sur le développement des villes africaines organisé dans la capitale ghanaènne par la Fondation Mo Ibrahim.
«Nous devons veiller à ce que les petits exploitants agricoles, dont la majorité sont des femmes, reçoivent une aide afin qu’ils puissent accéder plus rapidement à de meilleurs intrants agricoles et renforcer ainsi la productivité agricole. Si l’agriculture est rentable, les jeunes ne quitteront plus les zones rurales. Faire de l’agriculture un business pourrait ainsi contribuer à résoudre certains des problèmes rencontrés par les villes africaines» a déclaré Akinwumi Adesina.
Sur le thème «Dynamiques urbaines en Afrique», les discussions ont réunis outre le Président de la Banque panafricaine, Ngaire Woods, doyen de Blavatnik School of Government de l’Université d’Oxford, d’Aisa Kirabo (directrice exécutive adjointe, secrétaire générale adjointe d’ONU-Habitat) et d’Henri-Bernard Solignac-Lecomte (chef d’unité pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique du Centre de développement de l’OCDE).
Expansion des bidonvilles mal desservis par les services sociaux, difficultés d’accès à l’eau et à l’assainissement, augmentation de l’insécurité, pollution de l’air, énormes embouteillages: voilà quelques-uns des principaux défis auxquels sont confrontés les centres urbains en Afrique et sur lesquels les panélistes se sont penchés.
En ce qui concerne les embouteillages, monsieur Adésina a souligné que les heures perdues par les employés dans les congestions routières pour se rendre au travail constituent un « gâchis « de productivité et quant à la pollution de l’air, il s’agit pour lui d’une situation qu’il faut étudier sérieusement afin de veiller au maintien d’une bonne qualité de vie dans les villes. Pour répondre à ces nombreux défis, le Président de la BAD a également suggéré d’avoir recours à des solutions de financement innovantes, ainsi que de renforcer les capacités en matière de gestion et d’aménagement des villes. «Nous devons gérer nos ressources avec bon sens, veiller à la bonne utilisation des impôts, et faire les bons choix. Cela nous nous aidera à résoudre nos difficultés», a-t-il dit.
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