Le café Touba est devenue très populaire et cela se justifie, selon un vendeur, par le fait que presque tout le monde peut en consommer, même dans la rue. Abdallah, vendeur de café Touba à l’Université Cheikh Anta Diop, estime que sa clientèle est assez constante avec plus de garçons que de filles. Il estime son gain journalier à 30 000 FCFA.
Cependant, le vendeur affirme qu’il y a beaucoup de frais à faire pour avoir du bon café car le café brut et le sucre coûtent chers, soit respectivement à 1 700 et 600 FCFA le kilogramme.
Par ailleurs, beaucoup de vendeurs ambulants sillonnent les rues de la capitale à la recherche de clients. Il est confirmé par beaucoup de consommateurs qu’on ne peut faire 100 mètres de marche sans pour autant rencontrer un vendeur ; «c’est devenu un gisement d’emploi incontestable », affirme Alfouseyni Camara, amateur de café.
Le café Touba crée sa propre structure d’emploi dans presque toutes les tranches d’âge. Nous avons rencontré un jeune vendeur, qui a requis l’anonymat, et qui gère son business au marché Sandaga de Dakar. C’est après avoir évolué dans un autre secteur qu’il s’est introduit dans la vente du café Touba. Il juge rentable cette activité car pouvant lui faire gagner jusqu’à 2 000 FCFA par jour avec lesquels il parvient à mener une vie normale.
Pour un vendeur de café brut, Fallou Touré, le café n’est que satisfaisant du fait de sa rentabilité. « Je paye le kilo à 1 200 FCFA chez les grossistes pour ainsi le revendre à 1 600 FCFA et parfois, je peux vendre jusqu’à 15 kilos par jour», soutient-il.
En revanche, quelques vendeurs de café noir, interrogés sur l’essor du café Touba, affirment ne pas être inquiétés par ce phénomène dans la mesure où ils gardent constante leur clientèle.
Il est bon à savoir que le café Touba est considéré au Sénégal comme un patrimoine de la confrérie mouride. Mais au-delà de cet aspect, le café est ouvert à qui veut.
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