La présentation des rapports relatifs à l’Examen mutuel de l’efficacité du développement et celui sur la compétitivité de l’Afrique 2015 lancés le 05 novembre dernier à Kinshasa a été l’occasion de faire l’état des réalisations du continent en matière de démocratie et de gouvernance, de création d’emplois, d’évolution des ressources humaines et de performances économiques. La présentation s’est faite conjointement par la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique et la Banque africaine de développement,
Réalisé par la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et l’Organisation de coopération et de développements économiques (OCDE), le rapport relatif à l’Examen mutuel de l’efficacité du développement, évoque également la durabilité environnementale, le changement climatique et la soutenabilité de la dette comme de possibles domaines où des travaux supplémentaires sont nécessaires.
Germain Kabimba Katoma, ministre de l’Industrie de la République démocratique du Congo qui a présidé la cérémonie de présentation du rapport, a soutenu que l’Afrique avait amélioré sa compétitivité et réduit l’inégalité et la pauvreté, mais qu’elle devrait continuer à mettre l’accent sur une transformation pouvant se traduire par des impacts tangibles dans ces domaines. C’est ainsi qu’il a déploré, l’inégalité persistante des sexes qui constituent un facteur de ralentissement de la croissance et de la productivité sur le continent.
Quant au Rapport sur la compétitivité de l’Afrique (RCA) produit par la BAD et le Forum économique mondial, Il met en évidence que l’Afrique aura besoin d’autosuffisance et d’innovations pour améliorer sa compétitivité. C’est ce qu’a rappelé Audrey Verdier-Chouchane, économiste principale chargée de la recherche à la Banque panafricaine
« Ce rapport recommande que le secteur privé s’engage dans le développement à travers une nouvelle approche et que les ressources intérieures soient relevées sensiblement » a-t-elle souligné.
De son coté, Issa Faye, chef de la Division de la recherche à la BAD a mis en exergue le renforcement des investissements dans les secteurs sociaux, « Il permettra de soutenir les programmes de développement du capital humain en général, et la création d’emplois, notamment, l’alimentation, l’éducation et le développement des compétences, les filets de sécurité au plan social » a-t-il dit.
Enfin, la professeure Frannie Leautier, Directrice du Fonds de Capital-Investissement Mkoba, a proposé alors qu’elle commentait les deux rapports, que les économies africaines aspirent à «soutenir la croissance, à innover et à monter en échelle». Il s’agit pour elle de lutter contre la corruption, de faciliter l’accès aux investissements et aux crédits pour qu’une saine concurrence puisse voir le jour et permettre à l’Afrique de décoller.
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