Une conférence de haut niveau sur la « propriété intellectuelle pour un continent émergent » s’est ouverte mardi à Dakar.
Présidée par le Premier Ministre sénégalais Mahammed Boun Abdallah Dionne qui avait à ses cotés la Présidente de la République de Maurice, S. E. Mme Ameenah Gurib‑Fakim, la rencontre a réuni Quelque 50 ministres de tout le continent et durera 3 jours.
Face à une Afrique qui vit des mutations profondes, Ameenah Gurib‑Fakim, Présidente de la République de Maurice a indiqué la nécessité impérieuse pour le continent de protéger les droits de propriété intellectuelle.
“Dans un environnement économique mondial hautement concurrentiel, la création, la gestion et la protection du savoir occupent une place centrale dans la création de richesses, offrent la possibilité d’être aux avant-postes dans ce domaine et facilitent l’intégration dans l’économie mondiale”, a‑t‑elle déclaré avant de lancer un véritable plaidoyer en faveur de l’innovation.
“Les pays qui se lancent dans l’innovation aujourd’hui occuperont une place prépondérante dans l’économie mondiale de demain. Il est urgent de renforcer le débat public, la coordination, l’intégration et l’implication de toutes les parties intéressées afin de définir de nouveaux moyens d’encourager la création d’actifs incorporels et de promouvoir l’innovation et la créativité . L’innovation se construit, elle ne s’apprend pas » a t-elle plaidé.
Peu avant la Présidente de Maurice, Francis Gurry, Directeur général de l’ Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI) avait souligné que les systèmes nationaux de propriété intellectuelle, s’ils sont bien conçus, peuvent aider les pays africains à libérer le potentiel de créativité et d’innovation de leurs citoyens et ainsi stimuler la croissance économique ».
A la fin de la cérémonie d’ouverture, un débat de haut niveau a eu lieu sur le thème : l’Afrique dans le cadre d’une économie fondée sur le savoir – enjeux et perspectives.
Pour info , la conférence de Dakar a réuni plus de 400 participants, dont quelque 50 ministres chargés des questions liées à la propriété intellectuelle, au commerce et à la culture ainsi que des organisations du secteur privé, pour élaborer un plan visant à promouvoir l’utilisation d’instruments de propriété intellectuelle qui contribuent à stimuler le développement socioéconomique en Afrique.
Enfin à noter que cette conférence ministérielle a été précédée, le 2 novembre 2015, d’un atelier rassemblant une cinquantaine de jeunes inventeurs et créateurs africains sur le thème de la propriété intellectuelle, de l’innovation et de la créativité.
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