Le secteur extractif, selon le CN-ITIE Sénégal, a apporté au Sénégal durant l’année budgétaire 2013, la somme de 41 milliards de francs FCFA. C’est ce chiffre que conteste des acteurs majeurs de l’industrie minière.
A en croire Abdoul Aziz Sy Directeur Général de SGO, les revenus issus du secteur auraient atteint 50 Milliards au lieu des 41 Milliards « Nous avons payé un peu plus et l’administrateur indépendant n’a pas bien porté les 10 millions de dollars qu’ils ont déclarés. Au lieu de 10 Millions de dollars, l’administrateur a déclaré 10 Mille dollars. Je dirais par mauvaise volonté», a t-il réagi.
Du coté de l’Etat, on évoque les « vicissitudes de la collecte des données » pour justifier les écarts constatés sur les chiffres. Selon Ismaïla Madior Fall Président du CN-ITIE Sénégal l’information a été reçue à un moment où ils ont procédé à ce qu’on appelle «poser le stylo». Dans la collecte des données, il y a un moment où on pose le stylo. Cela veut dire que même quand il y a des données qui viennent, on ne les considérera plus. C’est ce qui est arrivé. C’est plus un problème méthodologique qu’un problème de manque de volonté. Nous trouverons les moyens pour partager cette information» a indiqué le Professeur Fall repris par le Quotidien.
Même son de cloche chez Cheikh Tidiane Touré, Secrétaire permanent du CN-ITIE, qui plaide d’ailleurs pour qu’un effort soit fait pour renforcer les capacités de tous les acteurs afin qu’on puisse avoir le bon chiffre.
‘‘C’est une erreur humaine. Car, lorsque l’information a été soumise par le comité national, l’administrateur indépendant a considéré que malheureusement, on avait dépassé l’étape de la collecte, de la réconciliation » a t-il soutenu.
Toutefois, l’explication ne convainc pas tout le monde notamment la Coalition des organisations de la Société civile, membre du Groupe multipartites.
«Nous avons du mal à comprendre qu’il y ait, malgré la pertinence du plan de travail national, avec la panoplie d’activités de sensibilisation et de renforcement de capacités émanant du Secrétariat Permanent, 6 entreprises du secteur des hydrocarbures et 5 autres du secteur minier n’aient pas daigné déclarer leurs paiements. Parmi celles des entreprises à avoir sacrifié à cet exercice, le rapport met en exergue un problème de fiabilité dans la mesure où seules 7 déclarations du secteur des mines par exemple ont été attestées par des auditeurs externes. Il s’y ajoute le manque d’exhaustivité mis en relief avec la livraison de données incomplètes», rappelle Ibrahima Sory Diallo, président de la Coalition.
Crédit-photo: senenews.com
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