Lors de sa rencontre avec la presse qui a suivi la réunion avec les Directeurs de banques et institutions de finance, mercredi à Dakar, M Al Aminou Lo explique : « un taux de croissance on l’estime très tôt au moment du cadrage du budget avec des facteurs étrangers et locaux comme la pluie qu’on ne maitrise pas. J’estime que malgré cette baisse du taux de croissance à 6% par rapport aux estimations, le Sénégal reste un des pays qui a le plus fort taux de croissance en Afrique ». Avant d’ajouter qu’une croissance doit évoluer en dents de scie et ne pas se laisser aller à fond.
Pour le déficit budgétaire, conformément aux critères de convergence de l’UMOA, devrait ressortir à 3%. Le ratio dette sur produit intérieur brut à fin 2019 et estimé à 53,7% pour une norme communautaire de 70% et projeté en 2020à 53,5%.
‘’Le déficit courant qui rend compte de nos relations avec l’extérieur devrait s’améliorer en 2019 même s’il reste encore négatif. Donc, en d’autres termes, nous avons besoin de l’épargne internationale pour financer notre balance des paiements puisque le déficit était de 8,4% en 2019 après 9,4% en 2018 contre une norme communautaire de 5% de déficit’’, avance Lo.
Là également, Al Aminou Lo se veut très rassurant et donne les explications sur la situation de la situation pour 2019. ‘’Cela se justifie essentiellement par les importants investissements en cours au Sénégal et qui contient une bonne dose d’importation de biens mais aussi par la facture d’importation de produits alimentaires’’.
D’où l’importance du Sénégal, selon lui, de maitriser le processus d’autosuffisance alimentaire en riz pour les céréales sans oublier la facture pétrolière qui continue à creuser la balance des paiements.
S’agissant des créances, elles continuent d’augmenter après un léger repli en 2018 de l’ordre de 5,9% avec une hausse des crédits au secteur privé de l’ordre de 8,1%. Une hausse qui devrait continuer en 2020 de l’ordre de 10,1% pour que le secteur privé continue de financer l’économie.
Les crédits à l’économie rapportée au produit intérieur brut qui est une mesure du degré de financiarisation de l’économie reste l’un des plus élevés en Afrique. Au Sénégal ce taux est aux alentours de 33%.
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