Cette évolution relativement favorable a été suivie d’une augmentation des dépôts et des crédits, mais qui contraste avec la dégradation de la qualité du portefeuille de crédit, nettement au-delà des normes exigées.
L’encours des crédits accordés par les SFD de l’Union a connu une augmentation de 11,5%, pour ressortir à 1274,1 milliards de FCFA. Cette croissance a été portée par la Côte d’Ivoire (+18,9%), le Burkina (+16%), le Bénin (+14,7%), le Mali (+11,1%), le Togo (+10,5%), le Sénégal (+5,2%) et le Niger (+3,6%). Toutefois, une baisse a été enregistrée en Guinée-Bissau (-3,5%).
Le montant des dépôts collectés par les SFD s’est établi à 1307 milliards de FCFA contre 1216,1 milliards de FCFA une année plus tôt, soit une progression de 7,5%. Cette hausse est assurée par la Côte d’Ivoire (+13,5%), le Togo (+9%), le Burkina (+7,9%), le Mali (+7,9%) et le Sénégal (+6,4%). En revanche, trois pays ont connu une baisse notamment, la Guinée-Bissau (-30,4%), le Bénin (-3,7%) et le Niger (-2,6%).
La qualité du portefeuille de crédit, principal actif et générateur de revenus des institutions de micro finance quant à elle, en dépit de ces indicateurs plus ou moins favorables, s’est dégradée de 2,6 points de pourcentage. Le taux brut de dégradation du portefeuille qui s’est inscrit en hausse, ressortant à 8,9% contre 6,3% à fin juin 2017, pour une norme généralement admise de 3% dans le secteur.
A la fin juin 2018, huit institutions de micro finance étaient sous administration provisoire, dont deux au Togo, deux au Bénin, une en Côte d’Ivoire, une au Mali, une au Niger et une au Sénégal.
Sources, ECOFIN
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