Créer un environnement propice au développement économique et lever les obstacles liés à l’intégration sous régionale du Mali, du Burkina Faso et de la Côte-d’Ivoire ; tels sont les objectifs de la nouvelle Zone Economique Spéciale (ZES) qui vient d’être lancée à Sikasso, au Mali.
Elle entre dans le cadre des réformes entreprises par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) en vue de valoriser les opportunités de développement en Afrique de l’Ouest.
Les Premiers ministres des pays concernés, Soumeylou Boubèye Maïga, Paul Kaba Thiéba et Amadou Gon Coulibaly ont défini les zones qui devront être couvertes par la ZES.
Il s’agit des régions de Sikasso au Mali, de Bobo-Dioulasso au Burkina et de Korhogo en Côte d’Ivoire.
L’enjeu de cette ZES est de construire un espace de croissance partagée, de développement inclusif et d’une résilience plus grande face aux vulnérabilités de l’environnement régional.
Estimé à près de 44 milliards de FCFA, la ZES bénéficie déjà du soutien financier de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement (BAD).
Selon un communiqué du gouvernement malien, elle prévoit également « un cadre juridique plus avantageux pour les entreprises que dans le reste des pays », ainsi que « des lois économiques plus libérales, et donc plus avantageuses ».
Sikasso, qui a accueilli le lancement de cet ambitieux projet économique est une région qui a un fort potentiel agricole. En effet elle compte plus de 6 000 000 d’hectares de terres favorables à l’agriculture et représente la deuxième région du pays en termes d’élevage, comprenant 16 % du cheptel national.
Grâce à la ZES, le Mali, la Côte-d’Ivoire et le Burkina Faso espèrent y développer l’agrobusiness en vue de soutenir leur économie.
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