S’articulant autour des défis de l’employabilité dans l’économie du savoir, il a mobilisé des centaines de jeunes qui ont pris d’assaut le King Fahd Palace, en quête du premier emploi. Ils profiteront après déroulements des entretiens de recrutement ou de stage d’entreprises du secteur privé, du public ou du parapublic.
Au regard des enjeux sociaux de la nouvelle économie structurante et de la globalisation en faveur d’un marché unique aux besoins spécifiques, la formation qualifiante est devenue une priorité pour le MDES, surtout dans un pays où sur cent demandeurs d’emplois, seuls les 6 % ont une qualification, selon un rapport récent des Nations-Unies.
En effet, de par ses actions ciblées de sensibilisation, de formation professionnelle et de renforcement de capacités entrepreneuriales, le MEDS accompagne ces premiers étudiants vers de nouveaux emplois de la nouvelle économie
« La compréhension et la maîtrise de l’économie de la connaissance, nous apporte une excellente lecture des nouvelles grilles d’opportunités et un accès significatif à l’employabilité des jeunes », a soutenu le patron du MEDS.
Le Sénégal étant un pays à forte composante de jeunes, la valorisation du capital humain est au cœur de la démarche de l’exécutif pour les politiques publiques liées à l’employabilité des diplômés.
Surtout dans un contexte de transformation structurelle de notre économie vers une économie basée sur une croissance en progression, 6, 9 % en 2019, laquelle dynamique est soutenue par les investissements dans les secteurs productifs et les infrastructures, les jalons de l’économie de la connaissance et la maîtrise sont inéluctablement orientés vers les secteurs stratégiques, notamment des TICS, notamment dans le digital, travail à haute intensité de main d’œuvre, selon le patron du MEDS.
Le Président Mbagnick Diop s’est voulu également l’avocat des écologistes en militant en faveur des économies socialement durables, notamment les emplois de l’économie verte à forte valeur ajoutée, contribuant à réduire la consommation d’énergie et de matières premières, à limiter les émissions de gaz à effet de serre, des déchets et la pollution et à protéger et restaurer la biodiversité.
Le Sénégal a été cité en guise de bon exemple comptant à ses actifs 1000 emplois verts et se projette sur un objectif de 5000 à court terme, grâce au Programmes de renforcement des Acquis, Prca, réalisé en partenariat avec la coopération néerlandaise
« Les emplois innovants et structurants de l’économie de la connaissance sont au cœur du développement durable et apportent une réponse aux enjeux mondiaux de la protection de l’environnement, du développement économie et de l’inclusion sociale », a défendu, M. Diop.
« Exploiter toutes les composantes de l’économie de l’économie de la connaissance… »
Préparer l’insertion des jeunes à la nouvelle économie structurante globale suppose des interrogations sur les compétences à développer pour répondre aux besoins actuels du marché et se projeter sur les emplois de l’avenir.
« Nous devons miser sur les nouvelles perspectives pour mieux comprendre, s’approprier l’étendu de l’économie du savoir et l’adapter à notre politique d’émergence économique pour mieux renforcer et valoriser l’employabilité des jeunes », a-t-il recommandé aux politiques.
Dans le même sillage, le ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence, Mahammad Boun Abdallah Dionne venu présider cette cérémonie d’ouverture, a estimé que l’emploi est, pour le Président de la République, un enjeu auquel il fait face, un défi à relever et un droit assurer à la jeunesse du Sénégal.
« C’est par l’emploi qu’elle se prend en charge pour fonder une famille, l’entretenir et la nourrir sans être assujettie à une autre personne. Le chômage est une calamité sociale à combattre. », A-t-il déclaré devant les regards figés de jeunes diplômés qui n’ont d’oreille qu’au premier emploi.
A l’en croire, la politique d’emploi que mène l’Etat cadre avec la vision novatrice et structurelle de l’emploi.
Il précise par ailleurs que la qualification et le perfectionnement grâce à une formation professionnelle concluante s’impose, car étant la garantie d’un génie technique et d’une compétence spécialisée pour intégrer aisément le marché du travail.
Pour ce faire, le gouvernement opte pour une approche sur les compétences avec un objectif d’orientation de 30 % des jeunes issus du cycle fondamental, notamment ceux titulaires du Brevet de fin d’études moyennes (BFEM) vers une filière de formation professionnelle et technique, à l’horizon 2025.
Cadre de rencontre et d’échange entre experts nationaux et internationaux, mais aussi entre demandeurs et offreurs d’emplois, les discours officiels ont été suivis de conférences sur les thèmes autour de l’économie du savoir en articulation à la digitalisation et à l’intelligence artificielle et des bilans politiques d’emploi et mécanismes d’accompagnement qui se sont déroulés en même temps que les entretiens d’embauche et de stage.
Par Marame Coumba Seck
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