la Banque Africaine de Développement (BAD) a approuvé mercredi une stratégie de transformation de l’agriculture africaine pour un secteur agroalimentaire compétitif annonce un communiqué reçu à reussirbusiness.com.
Le Conseil d’administration du Groupe de la BAD entend mettre en oeuvre une stratégie de transformation de l’agriculture africaine pour un secteur agroalimentaire compétitif et inclusif, à même de créer de la richesse, d’améliorer les conditions de vie de ses populations et de sauvegarder l’environnement. Condensé dans « Nourrir l’Afrique : stratégie pour la transformation agricole de l’Afrique, 2016-2025 », le document qui porte le nom de la deuxième des cinq priorités de la Banque, dites Top 5- Eclairer l’Afrique et l’alimenter en électricité, Nourrir l’Afrique, Industrialiser l’Afrique, Intégrer l’Afrique et Améliorer la qualité de vie des populations de l’Afrique- vise à éradiquer la faim et la pauvreté rurale en Afrique dans les dix ans à venir.
» Nous souhaitons une transformation fondée sur un développement à grande échelle de l’agriculture en tant qu’activité commerciale à forte valeur ajoutée, stimulée par le secteur privé et soutenue par le secteur public, et qui recourt à des mécanismes de financement innovants » renseigne le communiqué.
La stratégie « Nourrir l’Afrique », selon la Banque panafricaine, soutient, de manière convaincante, qu’il est possible d’inverser la situation d’un continent qui dépense chaque année 35,4 Milliards de dollars EU pour ses importations de denrées alimentaires, alors qu’il héberge près de 65 % des terres arables sous-exploitées dans le monde.
« Atteindre de tels objectifs exige d’accroître la productivité, la valeur ajoutée et les investissements en infrastructures, de mettre en place un environnement favorable à l’industrie agroalimentaire, de catalyser les flux de capitaux et de préserver le caractère inclusif et durable de l’agriculture et sa capacité à fournir une alimentation de qualité, et ce, de manière coordonnée » indique la source.
Spécifiquement, la stratégie de transformation définit « 15 chaînes de valeur prioritaires » pour des produits de base, en fonction de zones agro-écologiques précises, le but étant d’atteindre l’autosuffisance pour certains produits comme le riz, le blé, le poisson, l’huile de palme, l’horticulture et le manioc ; de gravir les échelons des chaines de valeur pour les produits principalement destinés à l’exportation comme le cacao, le café, le coton et les noix de cajou ; d’assurer la sécurité alimentaire au Sahel grâce au sorgho, au mil et à l’élevage ; et d’exploiter le potentiel de la savane guinéenne pour la production de maïs, de soja et de bétail.
Les priorités du Top 5 dans leur ensemble, et celles du programme agricole en particulier, sont cruciales dans le contexte actuel dira Akinwumi Adesina patron de la BAD qui présidait le Conseil.
« Quasi toutes les zones rurales en Afrique sont devenues des zones de misère économique. Nous devrions les transformer en zones de prospérité »a t-il plaidé.
En outre, le nigérian a souligné le soutien massif apporté au programme de transformation agricole de la Banque par les institutions partenaires telles que l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), le Fonds International pour le Développement Agricole (IFAD) et la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), ainsi que par le secteur privé et les gouvernements.
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