Le palmarès Jeune Afrique 2016 des 500 premières entreprises africaines est connu. La nouvelle est que les revenus de ces 500 entreprises ont baissé pour la deuxième année consécutive.
La crise de croissance qui touche actuellement les économies africaines est perceptible à la lumière du classement des 500 premières entreprises du continent qui ont vu leurs revenus encore baisser cette année.
« Les revenus des 500 premières entreprises africaines ont chuté de 7,1 % en 2014, année de référence de la 17e édition de ce palmarès exclusif. Le chiffre d’affaires cumulé des 500 est passé de 743,4 milliards de dollars en 2013 à 690,5 milliards de dollars en 2014. Sur deux exercices, la baisse est de 8,8 % » peut-on lire sur le site officiel du célèbre hebdo basé à Paris.
Selon le journal, plusieurs phénomènes expliquent cette tendance baissière. D’abord l’évolution défavorable des changes : en 2014, plusieurs devises africaines ont dévissé face au dollar, monnaie de référence du classement. Le rand d’Afrique du Sud (pays dont les revenus pèsent environ la moitié de ceux des 500) a ainsi abandonné 9,6 %, tandis que le dinar d’Algérie (deuxième pays par l’importance de son chiffre d’affaires cumulé dans notre classement) dégringolait de 10,1 %, le dirham du Maroc de 8,7 %.
L’autre facteur explicatif d’après Jeune Afrique, est d’ordre sectoriel : entre 2013 et 2014, le revenu cumulé (en dollars) des entreprises pétrolières présentes dans les 500 est passé de 180,3 Milliards à 154,6 Milliards de dollars. Si on y ajoute les 15,4 Milliards de revenus perdus par les entreprises des 500 opérant dans le secteur des mines, cela porte à 41,1 Milliards de dollars la chute du chiffre d’affaires des compagnies africaines du secteur extractif.
l’ère de la croissance a deux chiffres semble arriver à sa fin. Une concurrence plus rude , un climat des affaires souvent « délicat »… En dehors de la baisse des cours des matières premières, qui affecte la santé des économies africaines, les causes des difficultés des 500 sont assez claires. A en croire le journal créé par Bechir Ben Yahmed, seule l’agro-industrie s’en sort parfaitement et voit les revenus cumulés de ses entreprises augmenter. A noter aussi que les grands groupes étrangers ne sortent pas si mal que ça même s’ils sont affectés quelque part par les locaux.
Discussion à ce sujet post