L’effondrement brutal des cours des matières premières et le recours grandissant aux émissions obligataires a fait resurgir ces dernières années le spectre de la dette en Afrique, qui semblait éloigné depuis les mesures d’allègement des années 2000, s’inquiètent différents observateurs a constaté l’AFP dans une dépêche.
Malgré l’allègement de leurs dettes entre 2000 et 2014 dans le cadre de incitative Pays pauvres très endettés (PPTE), certains Etats africains sont à nouveau sous sa menace.
« Il s’agit clairement d’une source de préoccupation. Les gens ne l’ont pas vu venir », explique à l’AFP Julien Marcilly, chef économiste de l’assureur-crédit Coface.
Le fait est que ces pays , profitant d’une situation favorable, ont manqué de vigilance, en s’endettant et investissant massivement notamment dans les infrastructures. Seulement, l’embelli n’a pas durée . En effet, la chute inattendue des cours du baril de pétrole et le ralentissement de l’économie mondiale sont venues sapés les prévisions des spécialistes les plus optimistes.
Pour ne rien faciliter, les créanciers ne sont donc pas forcément des pays qui peuvent effacer une ardoise d’un trait de plume souligne l’agence de presse.
« Il s’agit de créanciers privés qui peuvent avoir la dent dure, comme l’a illustré l’interminable feuilleton des créanciers de l’Argentine qui ont bataillé en justice pendant des années jusqu’à obtenir gain de cause » précise la source.
Selon les économistes, les pays les moins disciplinés dans leur gestion budgétaire risquent de souffrir. Déjà, la semaine dernière à l’occasion du Afrcia CEO Forum tenu à Abidjan, le Président de la BAD tirait la sonnette d’alarme pour inviter les Etats à éviter le piège de la dette.
« Un pays comme le Ghana, par exemple, s’est vu contraint il y a un an à demander un prêt d’environ un Milliard de dollars au FMI en contrepartie de réformes douloureuses, parvenant à réduire le déficit, mais sans empêcher que le poids de la dette continue d’augmenter », affirme M. Marcilly.
Sept pays se trouvent en risque de surendettement élevé à fin 2015, selon lui: Burundi, Cameroun, Ghana, Mauritanie, république Centrafricaine, São Tome et Principe, et Tchad.
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