Ils ont en commun leur identité africaine, leur parcours de banquiers surdoués et leur cinquantaine triomphante. Mais pas seulement. Ils ont en partage d’être consultés, écoutés et conviés aux discussions sur les sujets globaux comme ici à Davos sur les Objectifs de Développement Durable.
Le premier, Tony O. Elumelu, fut, il y a près de vingt ans, pionnier et maître d‘œuvre de la plus belle fusion-acquisition de l’histoire bancaire d’Afrique sub-saharienne avec le groupe UBA, qu’il préside encore aujourd’hui en même temps qu’il investit sur le continent à travers Heirs Holdings. Le second, Tidjane Thiam, est résolument parti à la « conquête de l’Ouest » en s’imposant à la tête du géant de l’assurance Prudential puis en présidant, récemment, aux destinées du Crédit Suisse. Il s’est affirmé comme l’un des plus brillants chefs d’entreprise de sa génération.
Entre les deux ? Le ressort est le même. Puissant !
L’un est un entrepreneur accompli doublé d’un investisseur visionnaire. Tony O. Elumelu a l’Afrique et son développement chevillés au corps et leur a même consacré une doctrine économique : l’Africapitalisme. L’autre, Tidjane Thiam, est un manager émérite, qui a su réinventer, au gré de ses succès, une certaine idée du capitalisme. Il exhorte, à l’instar du philanthrope nigérian, à davantage d’implication des investisseurs africains dans le financement de projets locaux d’infrastructures.
Tous les deux sont à l’évidence, des citoyens du monde et des acteurs globaux ouverts aux partenariats à travers le monde. Leurs trajectoires respectives ont ceci de commun qu’elles se sont forgées à la valeur travail, principal héritage d’histoires familiales bien différentes.
Milieu privilégié, pur produit de la méritocratie à la française pour Tidjane Thiam, milieu plus modeste pour Tony Elumelu, ce fier produit du terroir « né, éduqué et formé » en Afrique comme il se plait à l’exprimer, en omettant toutefois de mentionner Harvard dans son cursus.
Tant pour l’investisseur philanthrope nigérian que pour le manager ivoirien, leurs succès les imposent comme les plus enviés rôle model contemporains africains.
L’Afrique qu’on aime est à Davos !
Celle qui inspire et qui influence.
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