Le baril de pétrole a perdu près de 60% de sa valeur en moins de deux ans. Cette situation commence sérieusement à affecter les recettes de certains pays comme l’Angola qui a perdu 25 Milliards de dollars FCFA en 2015.
La chute du baril du pétrole commencent à avoir des conséquences inquiétantes pour les pays producteurs africains.« Normal » direz-vous lorsqu’un pays comme l’Angola tire 75% de ses recettes de l’or noir.
Dans le pays, les travailleurs du secteur sont en grève. Ils n’arrivent plus à payer les frais médicaux et les frais de scolarité de leurs enfants.
Quant à la zone CEMAC (Communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale) ,dont 70% des exportations proviennent du pétrole, la crise pointe à l’horizon. Ajoutez l’apparition des jihadistes de Boko-Haram au Cameroun et au Nigéria et vous avez là un cocktail difficilement surmontable pour ses Etats dont le développement est plus que subordonné à leurs sous-sols.
Aujourd’hui se posent sérieusement dans le continent la question de la diversification de l’économie des pays pétroliers. Plus que dépendants de l’or noir, ses économies à l’instar de Dubaï qui investit dans le tourisme de luxe par exemple, doivent varier leurs ressources en développant d’autres secteurs comme l’agriculture, l’élevage ou les services. Ce qui est déplorable, est le fait que très peu de pays africains ont étudié en profondeur la question de la diversification pendant la période faste du pétrole. La plupart ont engagé des dépenses de prestiges et pire n’ont pas assez redistribué les fruits de cette manne à leurs populations.
Finalement, une leçon avant l’heure pour le Sénégal qui va entrer, bientôt, dit-on, dans le cercle fermé des pays pétroliers. En effet, il est important pour Dakar de ne pas concentrer toute son énergie dans le seul secteur pétrolier. On ne met pas tous ces oeufs dans le même panier !
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