L’Institut Supérieur de Management (ISM) a organisé, mardi 29 décembre,un Forum sous le thème « l’Afrique et ses Devenirs ».
Toute la journée de Mardi dernier l’ISM a convié étudiants, personnalités de tout domaine à réfléchir sur l’avenir de l’Afrique et les défis qui l’attendent. Dés la matinée 5 workshops dont les thèmes avaient pour nom de célèbres roman ou essais d’auteurs africains, ont réuni dans l’enceinte de l’établissement au Point E étudiants et observateurs. Parmi ses workshops : « Un Long Chemin vers la Liberté « de Nelson Mandela était consacré à l’indignation, qu’est- ce qui indigne en Afrique ? Le second Workshop « le Monde s’effondre » se penchait sur l’apport de l’Afrique au monde et «feu de brousse » du nom des éditions a été consacré à la restitution de cette matinée d’échanges.
Les quelques idées forces à retenir de ses travaux est que l’Afrique malgré toutes ses richesses peine à nourrir son peuple. 50 ans après les indépendances l’Afrique vit encore aux rythmes des coups d’Etat, du népotisme et de la dictature. La plupart des intervenants lors de la restitution des workshops ont souligné la nécessité pour l’Afrique d’aller vers plus de démocratie, plus de liberté, plus de volontarisme dans le travail, combattre la corruption. Tous ont souhaité l’émergence d’un nouveau leadership sur le continent capable de porter l’idéal des pères fondateurs Khrumah, Mandela ou Sankara et dans le même temps porter les aspirations d’une jeunesse africaine éprise de justice, qui a soif de progrès et qui veut s’affirmer.
Certains comme cette jeune fille qui a rappelé les formidables atouts du continent à savoir ses richesses minières, ses terres agricoles, ses étendues d’eau, ont été d’un optimisme. Dans le même temps d’autres intervenants ont surtout donné le sentiment que l’avenir ne sera pas si rose que cela.
Quant à l’après midi, l’événement qui se poursuivait au Grand Théâtre a réuni de hautes personnalités venues célébrer avec le Président Amadou Diaw Fondateur du groupe ISM ses 30 ans au service de la formation et réfléchir en compagnie des étudiants sur le devenir de l’Afrique à l’horizon 2045. Comme on ne change pas une formule qui gagne, les panels de l’après midi ont porté également les noms tirés de la littérature africaine : » Coups de pilon » pour la cérémonie d’ouverture, « l’aventure ambigüe » pour le panel sur la renaissance africaine, » Présence africaine » a réfléchi sur comment penser l’Afrique dans le monde d’aujourd’hui ?, « Les armes miraculeuses » se sont intéressés aux atouts du continent , » Le temps de l’Afrique » s’est essayé à une prospective : Que sera l’Afrique dans un siècle » ? Et enfin » Et le blé jaillira » a permis des échanges fructueux et une conclusion magistrale de Mamadou Lamine Loum ancien Premier Ministre.
« Nous sommes là pour vous (jeunes étudiants) écouter » a dit d’emblée Amadou Diaw dans son discours de bienvenue et c’est ce qu’il s’est passé. Les étudiants ont non seulement posé des questions, mais ont également apporté des réponses. Originale a été l’idée d’inverser les rôles, pour quelques minutes les panélistes ont posé des questions et les étudiants ont répondu. Question d’un panéliste aux étudiants : A part Mandela quel est le leader qui vous inspire le plus ? La première à répondre lance : Wangari M. Maathai Prix Nobel de la paix pour son courage sa générosité et son combat pour la nature. S’en en disait long sur le degré de détermination et de maturité des étudiants. Autre question d’un panéliste aux étudiants : que peuvent faire les adultes pour vous aider et vous accompagner ? La réponse : « Ce que vous pouvez faire, c’est de nous laisser faire. C’est par exemple quand je dis à ma mère je veux être boulangère, qu’elle ait confiance en moi et me laisse faire ».
Au total, tout au long de la journée, un regard lucide a été posé sur ces goulots d’étranglements qui freinent l’émancipation du continent. Tantôt pessimistes, tantôt optimistes mais toujours avec une foi inébranlable envers le continent, panélistes comme étudiants ont affiché la même conviction: L’avenir du monde passera par l’Afrique et il appartient au continent noir de saisir cette opportunité historique.
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