L’ONG américaine Oakland Institute a constitué prés de 33 études de cas qui mettent en évidence le « potentiel économique, social et de sécurité alimentaire « des techniques agroécologiques.
Il s’agit de la diversification des espèces, de la fertilité des sols ménagées grâce au composte et fumier, mais également des semis de deux types de plantes dans un même champ ou le traitement biologique des mauvaises herbes. Dans tous ces domaines les cultivateurs africains déploient des techniques ancestrales extrêmement efficaces mais que l’on traite trop rapidement d’arriérées et de dépassées.
Pendant 3 ans, deux millions de foyers dans le monde rural en Afrique subsaharienne ont été interrogés pour arriver à ce résultat. L’idée derrière ce travail est d’influencer les discussions lors de la Conférence sur le climat qui se tient présentement à Paris et dont l’agriculture est un thème central.
L’Oakland Institute montre par exemple qu’à Tigray en Ethiopie la productivité des cultures de céréales a crû en de 60% entre 2003 et 2006, alors même que les quantités d’engrais utilisés ont baissé de 40% sur le même période. C’est le résultat d’un programme engagé en 1996 par l’Institut Canadien pour le Développement International (IISD), le bureau du développement agricole et rural de Tigray et l’Université éthiopienne de Mekele. 20.000 foyers ruraux ont bénéficié de ce programme en 2010.
Autre exemple, sous la houlette de la FAO, un programme sous-régional en gestion intégrée de la production et des déprédateurs de gestion a été initié en collaboration avec des « champs écoles » en 1996 ou Ghana puis plus tard dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest notamment le Sénégal. Dans ce pays, les fermes interrogées ont connu des rendements records avec 5 tonnes de riz par hectares à 6, 48 tonnes et dans le même temps une baisse de 3,2% de litres du recours aux pesticides et une économie de 60 dollars du cout d’exploitation par hectares.
180.000 paysans de 10 pays différents ont bénéficié du programme de la FAO. L’organisation onusienne vise les 400.000 fermes d’ici 2017.
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