A l’heure où beaucoup de jeunes cherchent à s’exiler à l’étranger, y trouver un emploi et réaliser leurs rêves, il y’en a qui croit encore qu’il est bien possible de réaliser quelque chose chez soi. Khadim Fall en fait partie. Après le bac, il a bénéficié d’une bourse du gouvernement japonais, pour une formation à Tokyo Institute of Technology.
Devenu ingénieur informaticien, ce natif de Louga a trouvé du travail dans de grosses boites japonaises. D’abord au sein de Internet Initiative Depend, entreprise leader dans le domaine de l’internet au Japon, avant d’atterrir à Amazon.com, spécialisée dans la vente en ligne. Khadim y gagne bien sa vie, mais il pense qu’on est mieux que chez soi. Ainsi, il laisse tout au Japon pour revenir et investir au pays. «Quand j’ai décidé de rentrer, j’ai vu deux amis qui avaient eux aussi fait leurs études au Japon, c’est comme ça que nous avons décidé de travailler ensemble», dit-il.
Ayant débarqué avec un projet ambitieux, il trouve qu’un autre Sénégalais avait déjà lancé la même chose. Khadim change de fusil d’épaule et se lance dans la livraison de bagages à domicile. Aujourd’hui, KOOM K commence à se faire un nom, mais ne compte point s’en arrêter là. «Le premier objectif, c’était de faire connaitre Diotali, et nous sommes en train de le réussir. Après ça, nous avons beaucoup de solutions informatiques que nous allons lancer après. Mais, ce que nous voulons faire au fond, c’est créer une plateforme qui va regrouper nos projets les plus importants», révèle-t-il.
Mais, les débuts ont été très difficiles. En effet, Khadim Fall a du composer avec l’incompréhension d’une famille qui ne digérait pas que ce jeune homme ose laisser un bon salaire et rentrer pour lancer des projets aussi risqués. «Les gens avaient même pensé que j’avais perdu la tête», reconnait-il.
Aujourd’hui, avec une culture de la ponctualité, de la rigueur dans le travail, du sérieux, acquis au Japon, Khadim est en train de tisser sa toile. «Il ne faut pas attendre d’avoir une fortune pour rentrer au pays. Après les études, il faut rendre la monnaie à notre pays», conseille-t-il.
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