Alors que dans toutes ses prévisions, le gouvernement du Sénégal s’attendait à une croissance de 6,8% en 2017 et 6,9% en 2018, le Premier ministre Mouhamad Boun Abdallah, le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Bâ et le ministre du Budget Birima Mangara ont annoncé le mardi 13 février à Dakar, concomitamment, à l’occasion des assises de l’entreprises pour le premier, devant l’Assemblée nationale, pour le second, et lors du salon international des professionnels de l’économie numérique (Sipen), que la croissance est de 7,1% en 2017.
« Si, aujourd’hui, nous célébrons une croissance retrouvée, on parle de 7,1%, cette année, nous le devons au secteur privé. Doper la croissance estimée aujourd’hui à 7,1% finalement en 2017, c’est aussi créer les conditions d’une compétitivité et d’une attractivité plus forte de l’économie. C’est ce qui justifie la poursuite des réformes fiscales et douanières» a lancé le Premier ministre dont les propos ont été suivis par des applaudissements retentissants de la salle.
Et de l’autre côté, face aux députés dans le cadre de la plénière portant projet de loi de règlement 2016, le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan a révélé que le pays a fait des performances économiques majeures ayant débouché sur un taux de croissance de 7,1%. « C’est la bonne tenue des finances publiques qui explique cela» a indiqué Amadou Bâ.
Pour Birima Mangara, l’économie numérique a joué un rôle primordial dans la réalisation de la croissance de 7,1%.
Plus de 81 milliards consacrés au renforcement de l’employabilité des jeunes à l’horizon 2020
Revenant aux assises de l’entreprise, le Premier ministre a annoncé des mesures fortes dans le cadre de l’inclusion sociale. « Concernant le financement de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, L’Etat consacrera plus de 81 milliards d’ici 2020 au renforcement de l’employabilité des jeunes, à leur insertion professionnelle et au renforcement de de l’offre d’infrastructures de formation professionnelle afin de leur offrir une qualification certaine leur permettant de devenir de véritables professionnels dans leur domaine. On démarrera avec cela avec le secteur privé, avec le projet de formation duale, école-entreprise. Au départ le chef de l’Etat avait annoncé un nombre de 10 000 jeunes avec des bourses de 40 000 francs complété par un différentiel de salaire à prendre en charge par le secteur privé, c’est finalement 25 000 jeunes qui sont ciblés» a renseigné le PM
Et de poursuivre en profitant de l’occasion offerte par cette édition des assises de l’entreprise pour rappeler l’option du Chef de l’Etat d’incliner en 2018 le PSE vers d’avantage d’inclusions sociales pour un Sénégal de tous, un Sénégal pour tous. «Pour un Sénégal où on produit plus de richesses, où règne une forte solidarité envers les moins favorisés, nous avons décidé de poursuivre les investissements structurants tout en maintenant le rythme des réformes et le renforcement de l’investissement dans le capital humain qui doit être mieux formé dans les filières ciblées par le secteur privé pour stimuler tous les secteurs à fort potentiel de croissance et d’emplois, et accélérer ainsi la transformation structurelle de notre économie» a indiqué le Premier ministre Dionne.
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