Au marché zinc de Pikine les cordonniers ne se frottent pas encore les mains en cette veille de la Tabaski.
Ce n’est pas encore le grand rush chez les cordonniers du marché Zing de Pikine à quelques semaines seulement de la célébration de la tabaski ou l’Aïd Kabiir. Cette faible affluence des clients se fait ressentir au niveau des ventes
nous font comprendre les cordonniers rencontres. Le décor se passe de commentaires et le volume important de leurs stocks de marchandises devant leurs ateliers étaie leurs dires à propos de la situation de craintes dans la quelle
ils se trouvent. Cela s’explique par plusieurs raisons selon Boubacar Diallo un de nos
interlocuteurs trouvé dans son atelier au milieu de ses chaussures avec son maigre outillage. « C’est peut être aussi du à la conjoncture que vivent les sénégalais, il s’y ajoute cependant le fait aussi le sénégalais par excellence est partisan du dernier moment. Cette vieille habitudes des sénégalais pour se bousculer », se
résigne Boubacar. Mais à dire vraie le nœud du problème c’est que c’est un métier qui se porte de plus en plus mal du fait de la concurrence disproportionnée des chinois qui inondent le marché sénégalais avec leurs produits moins chers. « Les sénégalais préfèrent la facilité plutôt que la qualité ». Comme aiment le dire les chinois quand on les interpelle sur la qualité médiocre de leurs produits au Sénégal contrairement à d’autres pays plus développés où la qualité est supérieure. « On ne peut pas faire comme les chinois parce que déjà ils ont plus de moyens
que nous et ils produisent en quantité. C’est ce qui explique le fait que le coût unitaire des produits chinois est de loin moins cher d’où la compétitivité sur le marché national leur est plus favorable. Par exemple là où une paire de
chaussure locale se vend à 2000 ou 2500 fcfa pour espérer s’en sortir eux ils vendent la paire de chaussure à 1500 ou à 1000 fcfa ». Explique Boubacar Diallo.
La préférence des chaussures made in china par les sénégalais est simplement dû au fait que c’est moins chères même si sa clientèle est consciente de la qualité inferieure de ces produits par rapport aux chaussures fabriquées
localement. Cependant l’environnement concurrentiel n’est pas favorable aux artisans
locaux face aux chinois qui ont une forte capacité de production. Si on fait le ratio entre le volume de la production chez les chinois et du volume de production chez les artisans, on que les capacités de production ne
sont pas les mêmes. Et cela n’est pas sans conséquence sur les coups de production et sur les prix aux quels sont vendus leur produits. Dans un langage économique, les facteurs de production influent sur les prix. C’est la main
d’œuvre ou facteur travail, le capital, les équipements et les machines les machines etc. Sur tous ces plans là les chinois sont mieux outillés que les cordonniers. Une situation qui ne profite guère à tous ces jeunes trouvés au marché zinc qui, contrairement à d’autres qui ont préféré braver les océans pour atterrir soit en
Europe ou échouer sur les larges de la méditerranée ont décidé de rester au Sénégal pour travailler avec beaucoup de fierté quand ils nous racontent le parcours de combattants qu’ils mènent chaque jour pour entretenir leurs familles
avec les maigres revenus qu’ils gagnent encore avec ce vieux métier.
L’importation des matières premières très souvent venues de l’Europe et qui coute très cher explique ce qui rend impossible pour ces jeunes cordonniers d’appliquer une politique de prix d’alignement avec les chinois qui ont un cout de production qui les avantage par rapport à au marché local. « Aujourd’hui on ne sent pas l’engagement des autorités ni locales ni celles étatique à nos pour nous aider à mieux nous structurer et à nous financer pour
qu’on puisse encore résister à cette concurrence déloyale des chinois ». Nous fait comprendre Dame Diop cordonnier au marché de Pikine.
Le libéralisme économique du Sénégal fait que les chinois n’ont pas beaucoup de difficultés pour s’installer au Sénégal et s’adonner à des activités de commerce et même si cela met en difficultés certains secteurs déjà trés mal en
point comme le secteur de l’industrie Artisanal..
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