« Il nous faut produire ce que nous consommons et consommer ce que nous produisons », a estimé le chef de l’État sénégalais, dans un discours a la nation a la veille de la célébration du 62 eme anniversaire de la fête de l’indépendance.
Il a ainsi, invité les Sénégalais à faire preuve de résilience par un effort individuel et collectif sur eux-mêmes.
Rappelant que l’indépendance n’est pas l’acte isolé d’un jour, mais un combat permanent, qui se gagne également sur le front de la sécurité alimentaire, Sall souligne que c’est ce qui ajoute à la souveraineté nationale un surcroit de liberté.
L’Etat, a-t-il indiqué a consenti des « investissements massifs » à la modernisation et à la diversification des secteurs de l’élevage, de la pêche et de l’agriculture.
De plus, a-t-il ajouté, pour la deuxième fois consécutive, le budget de la campagne agricole est revu à la hausse, et passe cette année de 60 à 70 milliards de FCFA.
Dans cette quête de l’autosuffisance alimentaire, il a engagé les forces vives de la nation, en particulier les jeunes, les femmes et le secteur privé, à s’investir davantage dans les chaines de valeurs de l’élevage, de la pêche et de l’agriculture.
« L’expérience des Domaines agricoles communautaires (DAC) montre que nous pouvons relever ce défi, à l’image des belles moissons du DAC de Keur Momar Sarr, sept mois seulement après son lancement en juillet dernier », selon Sall.
Il a soutenu qu’il en est de même du projet pilote d’Incubateur de Mboro, lancé par le Programme Sénégalais pour l’Entrepreneuriat des Jeunes, en partenariat avec le secteur privé, dans le cadre de l’initiative Xëyu ndaw ñi.
« En moins d’un an, ce complexe multifonctionnel moderne, financé à plus de 5 milliards de fcfa, a réalisé d’excellentes performances en mettant sur le marché des produits de qualité », assure-t-il.
En outre, l’incubateur a formé 1053 jeunes, plus de 22 000 membres de GIE, et assisté 500 jeunes entrepreneurs à accomplir les formalités administratives nécessaires à leurs activités.
Relever le défi de l’autosuffisance alimentaire, c’est aussi faciliter les échanges entre les zones de production et les marchés, a soutenu le président Macky Sall.
Cette ambition, a-t-il indiqué est à la base du programme spécial de désenclavement, portant sur plus de 2500 Km de routes en cours d’exécution. S’y ajoute le lancement prochain du Programme d’amélioration de la connectivité des zones agricoles du nord et du centre, financé par l’Etat et soutenu par la Banque mondiale.
D’un coût global de 130 milliards de fcfa, ce nouveau programme mettra en place des infrastructures routières et de renforcement des capacités en matière de formation et de production. Il permettra, entre autres, de faciliter l’accès aux zones de production agricole, de pêche et d’élevage, afin d’améliorer les conditions de transport et renforcer les échanges intérieurs et avec les pays voisins.
De plus, le volet rural du Programme d’Appui aux Communes et Agglomérations du Sénégal, (PACASEN-rural) financé à hauteur de 352 milliards de fcfa démarrera cette année, pour améliorer l’accès aux services sociaux de base dans 435 communes. La composante urbaine du PACASEN est déjà en cours d’activité, a rappelé Sall.
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