Pour rappel, les critères de convergence constituent l’ensemble des règles de discipline budgétaire que se sont librement imposé les pays de la zone franc en Afrique de l’Ouest à la faveur de l’institution de l’UEMOA en 1994, largement inspiré du traité de Maastricht, afin de rendre viable la zone monétaire unique.
Selon la source, aucun des 8 pays de l’UEMOA n’a respecté intégralement l’ensemble des cinq (5) critères relatifs à l’évolution des finances publiques, l’évolution des prix, l’évolution de la dette, l’évolution de la masse salariale et l’évolution du taux d’imposition.
Toutefois, le Niger et le Sénégal apparaissent comme les bons élèves en ayant respecté 3 critères chacun sur les 5.
Notons, par ailleurs, que concernant le critère clé relatif au déficit budgétaire, le Togo est le seul pays à respecter la norme communautaire. Seul le Togo, avec un ratio de -0,8%, a respecté ce critère. Par pays, la situation se présente comme suit : Bénin (-4,0%), Burkina Faso (-4,9%), Côte d’Ivoire (-4,0%), Guinée-Bissau (-5,1%), Mali (-4,7%), Niger (-4,1%), Sénégal (-3,7%) et Togo (-0,8%).
S’agissant du taux d’inflation annuel moyen de 3% maximum par an, tous les pays ont respecté ce critère en 2018. Ainsi, par pays, le taux d’inflation s’est établi comme suit : Bénin (0,8%), Burkina Faso (1,9%), Côte d’Ivoire (0,6%), Guinée-Bissau (0,4%), Mali (0,0%), Niger (2,7%), Sénégal (0,5%) et Togo (0,9%).
À l’exception du Togo avec un taux de 73,9%, les 7 autres pays ont respecté le critère du ratio de l’encours de la dette intérieure et extérieure rapporté au PIB nominal, inférieur ou égal à 70%
Dans les détails, ce ratio se présente comme suit par pays : Bénin (56,2%), Burkina Faso (42,3%), Côte d’Ivoire (48,6%), Guinée-Bissau (50,1%), Mali (36,6%), Niger (45,4%), Sénégal (54,0%).
Seulement deux pays ont respecté en 2018, le critère du ratio de la masse salariale sur les recettes fiscales, inférieur ou égal à 35%, à savoir le Niger (34,7%) et le Sénégal (34,3%). Pour les autres États, le ratio se présente comme suit : Bénin (44%), Burkina Faso (52,1%), Côte d’Ivoire (41,5%), Guinée-Bissau (50,9%), Mali (41,8%) et Togo (36,6%).
Aucun pays n’a respecté en 2018 le critère du taux de pression fiscale, supérieur ou égal à 20%. Par pays, la situation se présente comme suit : Bénin (14,1%), Burkina Faso (17,2%), Côte d’Ivoire (16,2%), Guinée-Bissau (9,3%), Mali (11,8%), Niger (15,2%), Sénégal (15,2%) et Togo (18,4%).
Au total, aucun pays membre de l’Union n’a respecté l’ensemble des critères de premier rang en 2018 contre 3 en 2017.
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