L’avancée fulgurante des Technologies de l’information et de la communication (Tic) ne signifie pas une mort programmée de la poste. Telle est la conviction du directeur général de l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp). Pour lui, la poste a un « bel avenir », à condition de se reconvertir dans le e-commerce en se servant justement de ces… Tic.
Selon le directeur de l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp), la poste est loin d’être morte, malgré l’avancée fulgurante des Technologies de l’information et de la communication (Tic). «La poste a un bel avenir, parce que parmi les produits et services postaux, il n’y a pas que le courrier postal. Aujourd’hui, avec le développement des Tic, la poste peut bien se repositionner par rapport au commerce électronique», a expliqué Abdou Karim Sall, qui s’exprimait, hier, en marge d’un atelier de concertation avec les acteurs postaux.
D’après lui, la poste peut miser sur le e-commerce pour se donner un second souffle. Cependant, souligne-t-il, il y a un certain nombre de préalables, au premier rang desquels figure la mise en place d’un système d’adressage cohérent et conforme. Et sur cet aspect, «l’Artp travaille d’arrache-pied avec les ministères de tutelle du secteur (ministère de l’Economie, des Finances et du Plan et ministère des Télécommunications et des Postes)».
A son avis, il existe un potentiel énorme dans le marché des postes dont l’éclosion ne dépend que de l’imagination et du suivi anticipatif des besoins des consommateurs. En effet, en Afrique, il y a un bureau de poste pour 93.000 habitants, alors qu’en moyenne, dans le monde, il y a un bureau pour 9.000 habitants. «Face aux besoins actuels desdits consommateurs, au-delà des activités postales traditionnelles, le défi majeur réside dans l’appropriation, par les opérateurs, des Tic (…) A l’ère du numérique, les consommateurs n’ont plus besoin que de poste, mais de services postaux », relève le Dg de l’Artp, invitant les acteurs postaux à orienter leur prospective vers une organisation adaptée aux exigences de leur environnement.
Auparavant, Abdou Karim Sall est revenu sur le double objectif de cette rencontre avec les treize opérateurs qui interviennent dans le secteur postal, dont la Société nationale «La Poste». «Il y a de cela quatre à cinq mois, nous avions publié un communiqué pour demander à ceux qui interviennent dans le secteur sans licence de se conformer à la loi. Nous avons demandé également aux autres opérateurs de ne pas empiéter sur les services réservés à la Sn « La Poste ». Nous les avons réunis aujourd’hui pour faire une évaluation et réfléchir ensemble dans une logique d’éradiquer cette situation qui porte préjudice, d’une part, à tous les opérateurs détenteurs d’une licence et, d’autre part, à la Sn « La Poste », explique-t-il. Le but est d’identifier ces contrevenants et de faire cesser ces pratiques non conformes à la loi. L’autre objectif de la rencontre, c’est de réfléchir sur les indicateurs de l’Observatoire postale.
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