Après près de trois, voire quatre jours d’accalmie en raison de la Tabaski qui a vidé la capitale d’une bonne partie de ses occupants, le rythme a repris de plus bel ce lundi.
Au Croisement Cambérène, jusqu’à 10 heures, l’arrêt était bondé de monde. Les voitures se font désirer. La plupart d’entre elles, empruntent l’autoroute à péage. Celles qui passent par la route nationale arrivent à la limite surchargées. Sans doute ayant flairé le bon coup, certains chauffeurs de «Ndiaga Ndiaye», font demi-tour au Rond-point. Histoire de récupérer ces clients en attente sous le chaud soleil. «Colobane, Colobane», s’écrie l’apprenti.
Une nouveauté. Pour cause, ces mêmes cars prenaient et les clients de Colobane et ceux de Pétersen. «Je m’arrête à Colobane », lance-t-il sans un mot de plus.
Les clients ont donc le choix entre prendre le car jusqu’à Colobane et rajouter 100 ou 75 francs pour aller à Pétersen ou rester sous le soleil en attendant les bus Tata qui arrivent tous pleins.
«Je suis là depuis une heure, mais si je vois un autre Ndiaga Ndiaye, même s’il va à Colobane, je le prends», se résigne cet homme, la quarantaine, tout en sueur, tel un cultivateur au milieu de son champ.
Le tronçon Cambéréne-Fann n’a pas résisté au saucissonnement du jour. Il n’est pas question de rallier l’hôpital de Fann tout droit, alors que les clients inondent l’arrêt. «Je vais à Castors, je ne veux pas d’histoires», lance l’apprenti aux clients qui se bousculaient à la porte de son véhicule.
Pourtant, 48 heures auparavant, c’était plutôt le contraire. Les clients étaient choyés parce que tout simplement, la capitale s’était vidée de ses occupants.
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