Même si la Bourse des Valeurs de Casablanca (BVC) a quitté la catégorie de «marché émergent» pour passer à celle de «marché frontière», le Royaume du Maroc ne compte pas s’en arrêter là. Après de nombreuses difficultés rencontrées sur le marché, les pouvoirs publics mettent également en œuvre des réformes qui devraient consolider la Bourse sur le moyen terme.
En effet, le Maroc va entrer en novembre 2013, dans l’indice «marché frontière», ce qui pourrait contribuer à stimuler l’intérêt des investisseurs, recherché par les responsables de la BVC. Selon un récent rapport de Reuters, le Maroc devrait avoir un poids de 6,7% dans l’indice «marchés frontières», et donc une plus grande visibilité pour les investisseurs.
Toujours dans le souci de booster leur Bourse, l’État et les autorités boursières ont décidé d’importantes mesures réglementaires. C’est dans ce sens qu’a été votée une nouvelle loi autorisant la vente à découvert et qui était prévue pour le premier semestre de 2013, bien qu’aucun projet de loi n’ait été déposé.
Par ailleurs, dans cette perspective de redynamiser la Bourse, le gouvernement est décidé de faire de la création d’un marché de dérivés à la BVC, une priorité alors que l’idée dormait encore dans les tiroirs. Même s’il est clair que le manque de liquidité du marché constituera vraisemblablement un frein au développement de nouvelles plateformes sur le court terme, force est de remarquer que le marché de dérivés devrait déboucher sur de nouvelles opportunités d’investissement. Aujourd’hui, de plus en plus d’entreprises marocaines s’intéressent à la cotation en Bourse, une nouvelle donne qui fait suite aux décisions des autorités de mettre en place un certain nombre de mesures incitatives comme une subvention de la BVC allant jusqu’à 500 000 dirhams (44 780 euros) pour couvrir les frais liés à l’introduction en Bourse, tels que les coûts des conseillers juridiques et financiers. Autant d’éléments qui pourraient également permettre de consolider le marché et la BVC.
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