
Le secteur de la Santé est parti pour être d’une grande efficacité. Le gouvernement vient de lancer la Couverture Maladie Universelle (CMU) qui, selon le chef de l’Etat, a pour mission de faire bénéficier à 75% des Sénégalais l’accès aux soins en 2017. En plus de ce programme estimé à près de 5 milliards de francs CFA, le secteur de la Santé vient d’enregistrer un soutien de taille de la Banque Mondiale, pour prendre en charge la question de la santé maternelle et infantile.
En effet, le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé un financement de 42 millions de dollars, soit un peu plus de 20 milliards FCFA, qui aidera à offrir des services de santé et de nutrition essentiels et souvent salvateurs à des milliers de femmes et d’enfants au Sénégal, notamment dans les ménages les plus pauvres. Un projet qui va appuyer les efforts remarquables du Sénégal dans la santé infantile. Mais selon Mme Véra Songwe, les mêmes efforts restent à être faits dans la mortalité maternelle qui est restée quasiment inchangée. «Le nouveau projet encouragera les femmes enceintes à se faire suivre pendant leur grossesse et à accoucher dans un établissement de santé, tout en garantissant leur accès à des services de qualité», a déclaré la Directrice des Opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal.
Ayant choisi de financer des activités comme la formation du personnel et la mise en place de systèmes d’information, l’adoption de dispositions institutionnelles pour le Fonds d’équité et la mise en œuvre du système de bons de santé maternelle pour encourager les femmes appartenant à des ménages pauvres à se faire soigner, ce programme est d’un puissant apport pour la CMU. Mieux, le projet couvrira une population totale de 3,5 millions de personnes sur six régions administratives que sont Kaffrine, Kédougou, Kolda, Sédhiou, Tambacounda et Ziguinchor. «Le projet se distingue par le fait qu’il privilégie l’octroi de financements basés sur les résultats, suivant une approche qui consiste à rémunérer les établissements de santé en fonction des résultats effectivement obtenus, à encourager les agents de santé à fournir des services de qualité, et à améliorer la gestion d’ensemble», indique le communiqué de la Banque mondiale dont nous avons reçu copie.
De telles mesures, combinées à la gratuité de la dialyse et bientôt de la césarienne, augurent des lendemains meilleurs pour le secteur de la Santé. C’est d’ailleurs tout le souhait de la Banque mondiale. Selon Christophe Lemière, Spécialiste senior des questions de santé à la Banque mondiale et chef d’équipe du projet, la BM espère que ce projet aidera le Sénégal à améliorer l’accès des pauvres aux services de santé et à accélérer la réalisation de tous les objectifs du Millénaire pour le Développement concernant la santé d’ici l’échéance de 2015.
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