
«Le Mali est maintenant sur la voie de la reprise, car il a atteint certaines étapes cruciales du processus de règlement des récentes crises politiques et sécuritaires. Nous nous réjouissons d’appuyer les plans et les actions conçus par les autorités pour reconstruire les infrastructures et promouvoir la capacité d’adaptation au changement climatique. Les projets, considérés aujourd’hui, contribueront à réduire la vulnérabilité de nombreuses communautés et familles touchées par les multiples impacts de la crise». Ces propos d’Ousmane Diagana, Directeur de la Banque mondiale pour les Opérations au Mali ne sont pas que de simples promesses.
En effet, la Banque Mondiale vient d’approuver des financements à hauteur de 121,42 millions de dollars sous forme de dons pour appuyer les efforts déployés par l’État malien dans le but de réhabiliter les infrastructures de base, rétablir les activités économiques productives et faire face aux impacts réels du changement climatique tout en renforçant la capacité d’adaptation des communautés touchées par la crise qui a récemment frappé le pays.
Des personnes déplacées, des écoles détériorées, des centres d’enseignement en piteux état, les conséquences de la crise restent encore très visibles dans ce pays. C’est pourquoi le premier don de l’Association internationale de développement (IDA) de la Banque Mondiale, d’un montant de 100 millions de dollars, est destiné au Projet de reconstruction et de redressement économique de l’État malien.
Un projet qui mettra principalement l’accent sur la remise en état des écoles et centres d’enseignement existants et financera aussi les besoins d’infrastructures des administrations locales dans le sud où se sont réfugiées nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays par la crise. Selon les derniers chiffres publiés par l’UNICEF, depuis janvier 2012, au moins 115 écoles ont été fermées, détruites, pillées ou endommagées dans le nord du pays, privant d’études près de 200 000 élèves.
En plus de ce projet, un autre don d’un montant de 21,42 millions de dollars permettra de financer le Projet de gestion des ressources naturelles et des changements climatiques de l’État malien, afin de promouvoir l’adoption de pratiques de gestion durable des sols et des ressources en eau dans certaines communautés. Le financement de ce projet de gestion des ressources naturelles se détaille comme suit : une contribution de l’IDA de 12 millions de dollars, en plus d’un apport supplémentaire de 6,57 millions de dollars du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), d’un financement de 1,85 million de dollars du Fonds pour les Pays les Moins Avancés (Fonds pour les PMA) et d’une contribution d’un million de dollars de l’État malien.
Aujourd’hui, soutenir le Mali dans l’exploitation de ses ressources naturelles, c’est l’aider à valoriser un gros potentiel dont il dispose déjà. Des réserves de gaz et des mines d’or situées à la proximité de la capitale Bamako aux 850 000 km2 de potentiel gazier et pétrolier, situés aux Nord du pays, selon les études menées par l’Autorité pour la Recherche Pétrolière (AUREP) en passant par le potentiel énergétique, le Mali est vraiment bien gâté par Dame Nature. Mieux, dans le secteur de l’Energie, en raison de son potentiel en hydrogène récemment découvert, des études d’une société spécialisée ont montré qu’il était possible de produire de l’électricité au Mali à partir de l’hydrogène, et pour toute l’Afrique de l’ouest, au prix de 10 FCFA le kilowatt contre 106 FCFA à l’heure actuelle.
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