Le Sénégal doit revoir son système indemnitaire pour réussir le Plan Sénégal Emergent (PSE). C’est la conviction du FMI.
Le Fonds Monétaire International estime que le système indemnitaire n’est pas transparent. C’est M. Ali Mansour, chef d’une délégation du FMI qui l’a révélé à l’issue d’une visite effectuée au Sénégal du 24 Avril au 7 Mai 201. Selon lui, cette conduite n’est ni adaptée à l’économie encore moins soutenable. Ce qui fait aujourd’hui qu’une bonne partie des recettes vont aux salaires. D’ailleurs, M. Amadou Bâ, ministre de l’Economie, des Finances et du Plan l’évoquait. «La masse salariale annuelle portée par l’Etat du Sénégal est très élevée par rapport aux 1500 milliards de recettes fiscales. L’Etat fait des efforts extrêmement importants. Ce que nous dépensons par an, pour des recettes fiscales de l’ordre de 1500 milliards. C’est un effort très important que l’Etat fait pour une minorité, c’est-à-dire 150.000 ou 250.000 personnes au maximum», avait-il dit.
Une situation à laquelle il faut vite remédier pour atteindre ses objectifs de croissance Selon M. Ali Mansour, Chef de la délégation du Fonds Monétaire International (FMI) c’est d’ailleurs un défi à relever dans la perspective du Plan Sénégal Emergent (PSE). «Le défi majeur aujourd’hui, c’est la masse salariale, il est de l’ordre de 750 milliards de FCFA. Si la moitié des recettes fiscales va aux salaires, on ne peut réussir le PSE. On se réjouit du fait que l’Etat du Sénégal ait décidé de réajuster tout ça », a-t-il déclaré.
Mais s’empresse-t-il d’ajouter, que c’est un exercice difficile, mais qu’il faut commencer. «Le FMI attend la fin de l’étude pour apporter son soutien à l’Etat du Sénégal », assure-t-il.
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