La subvention de l’électricité est passée de 123 à 61 milliards de Francs CFA. Le FMI a-t-il réussi son pari ? «La subvention de l’électricité, soit 180 milliards Cfa en 2012, représente un coût substantiel pour les finances publiques et les Sénégalais», c’est ainsi que le Fonds monétaire international (FMI), par la voix de M. Hervé Joly, chef de la mission au Sénégal émettait ses réserves sur la subvention accordée à l’électricité.
Selon ce dernier, avec un tel poids sur le budget, le Sénégal ne pourra pas réaliser d’autres dépenses prioritaires.
Un appel du pied que le gouvernement semble avoir entendu. Selon le Directeur Général de la SENELEC, la subvention de l’Etat à la Société nationale d’électricité est passée de 123 milliards à 61 milliards de francs CFA en 2015. «Pour l’année 2015, l’Etat a voté un budget de 61 milliards de francs (à titre de compensation à la SENELEC). La compensation était de 123 milliards de francs », a-t-il déclaré.
Mieux, il estime que si on maintient cette baisse des prix, la compensation annuelle qui était de 123 milliards de francs sera nulle. L’Etat pourra prendre son argent et le mettre ailleurs. «Nous voulons dans les meilleures conditions de qualité de service en passant à 50 heures de coupures par an. En 2011, nous avions atteint le sommet avec les émeutes de l’électricité avec 911 heures de coupures par an », a-t-il renseigné.
Quoi qu’il en soit, la question reste sensible. Face aux députés, Mme Maïmouna Ndoye Seck, la ministre de l’Energie reconnaissait que le Sénégal fait partie des pays au monde qui payent le plus cher l’électricité. C’est ce qui explique d’ailleurs le programme destiné à alléger les factures des usagers par une réduction du coût de l’électricité. Parce que disait-elle, la subvention de l’Etat au secteur de l’énergie à hauteur de 30%, n’est pas la solution. D’où la nécessité d’envisager d’autres alternatives.
Et parmi ces programmes figure la centrale de Boutoute que le Président va bientôt inaugurer.